1. Triptyque


    Datte: 16/08/2021, Catégories: fh, hh, inconnu, collection, Transexuels intermast, Oral hsodo, poésie, exercice, occasion, Gay Auteur: Louise Gabriel, Source: Revebebe

    ... je bande de ton seul étonnement.
    
    Tes mains tremblent, d’excitation sans doute. Tu voudrais déjà sucer ma belle queue, mais pas tout de suite : tu n’as pas fini ton travail de déshabillage, et j’aime être totalement nu, pour que tous les pores de ma peau puissent sentir, respirer ton propre corps repu d’amour de la nuit, se repaître des caresses des autres sur toi. Ma veste, mon pull en cachemire tombent un à un, comme si je quittai un masque.
    
    J’aime d’une devenir un. J’aime la confusion. D’elle naissent les plus belles imaginations.
    
    Il y a un instant, j’étais femme réelle et je suis maintenant long, souple, alangui, les fesses majestueuses. Je te les offre avec un profond désir, et je rêve du glissement de ta queue aussi profond. Et tu t’exécutes sans te faire prier, tu vas et viens au fond de moi, avec la même ardeur que tous tes amants de la nuit passée, comme si tu m’offrais à ton tour tout ce que tu as reçu. Et en l’occurrence tu as dû recevoir beaucoup, ton va-et-vient ne cesse plus, tu continues encore et encore à me faire hurler de bonheur d’être là, empalé par ta queue victorieuse.
    
    J’aime tes dents plantées dans la chair ferme de mon dos comme si tu tentais de constater que je suis bien réel. Et je le suis, parce que ...
    ... je serai ton amant du jour naissant.
    
    Cela va être mon tour de te faire profiter de la douce raideur de mon membre, parce que j’aime aussi tes jolies fesses et qu’il serait bien triste de ne pas abuser de l’étroitesse, de l’humidité glissante de ton intimité, et tu me fais bander plus que de raisonnable. Alors, je pose mes mains sur tes fesses avec une douceur toute féminine, je glisse en toi doucement, si doucement que tu me crierais presque d’aller plus vite, plus fort. Mais je veux sentir chaque fraction de seconde de la pénétration au creux de toi, je veux que cette lenteur devienne insupportable, je veux que tu me supplies d’aller dans plus de violence du geste, que ton corps exulte lorsque je n’y tiendrai plus moi-même.
    
    Et vient mon tour de m’exécuter, de répondre à ta supplique devenue suffisamment lancinante. Je t’aiguillonne les fesses avec tout mon désir, toutes les forces de mon besoin de plaisir pour répondre au tien, et je jouis au cœur de toi dans la musique de ta propre exaltation.
    
    Tu es épuisé, je t’installe sur les draps frais de mon lit, tu t’endors presque instantanément après une nuit d’amours multiples et un petit matin qui l’était d’une autre façon.
    
    À ton réveil, je serai parti(e) vers d’autres aventures. 
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