1. Triptyque


    Datte: 16/08/2021, Catégories: fh, hh, inconnu, collection, Transexuels intermast, Oral hsodo, poésie, exercice, occasion, Gay Auteur: Louise Gabriel, Source: Revebebe

    ... l’odeur que tu dégages, l’odeur de celui qui trop baisé, trop fumé, trop bu…
    
    Je vous aime dans cet état-là, épuisés de tout, de trop d’amour, parce que la confusion est plus facile, je peux vous emmener sur ma planète sans que vous fassiez preuve de la moindre réticence. Et tu ne me résistes même pas un instant lorsque je te propose de venir boire un café chez moi, j’habite à deux pas, un appartement plein de senteurs et de couleurs, un peu à l’unisson de ma tenue.
    
    Tu t’installes confortablement, le corps las, tout heureux de te retrouver dans le moelleux d’un fauteuil. Je prépare tranquillement le café, l’odeur vient chatouiller tes narines, juste pour t’empêcher de sombrer dans un grand sommeil réparateur. Je ne t’ai pas emmené jusqu’ici pour ça malgré tout, tu dormiras tout à l’heure si tu le souhaites.
    
    Je suis là, devant toi, je te regarde boire ta tasse comme s’il s’agissait d’un élixir un peu spécial, capable de mettre en éveil tous tes sens. Je me réjouis d’avance de la surprise, de l’étonnement. Tu m’as suivi par lassitude, ta tête incapable de dire oui ou non, juste l’envie de se laisser guider, prendre en charge, dans la douceur. Je suis capable d’avoir dans la voix cette persuasion veloutée. Je suis une femme grande et belle, j’ai dû être suffisamment autoritaire, inconsciemment et consciemment tout à la fois, pour achever de te convaincre d’être là maintenant, si fragile, si fatigué que tu ne vois finalement rien qu’une femme aux couleurs de soleil, toi ...
    ... qui a le goût des hommes, toi qui a passé ta nuit dans leurs bras, eux qui ont passé la nuit dans l’humidité chaude de tes fesses.
    
    Et je t’aime comme ça, le corps comme un champ de bataille, dévasté de trop d’amour.
    
    Je m’approche de toi, je fais glisser un à un tes vêtements, j’aime les corps nus, j’aime l’odeur de ta peau gorgée de trop de baise, ce mélange de sueur, de sperme, et d’autre chose, indéfinissable. Je passe une main furtive sur ta queue juste pour le plaisir de sentir sur le bout de mes doigts la douceur de cet endroit, du bonheur que tu vas me donner avec.
    
    Maintenant tu es un peu plus en forme – les bienfaits du café et de quelques caresses auront suffit à te remettre sur pied, incroyable magie du désir ! – ma volonté de profiter de toi doit être terriblement communicative.
    
    Je veux que ce soit toi qui me déshabilles, je veux que ce soit toi qui découvres mon corps petit à petit, avec une infinie lenteur, pour profiter de la surprise dans ses moindres détails, je veux voir ton regard s’évanouir dans l’étonnement absolu. Voir que, tout doucement, de Judith je deviens Jules, toi qui n’avais rien deviné. Lorsque ma jupe de soie glisse sur mes jambes je frissonne de plaisir, et j’éclate presque de rire quand je surprends ton œil plein de gourmandise, frappé par ce cadeau inattendu : je ne porte jamais de culotte, j’aime laisser ma queue libre lorsque je suis en jupe, le seul glissement de la soie sur sa peau fine suffit à me faire bander parfois. Et là, ...
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