The end - Histoires de Sexe

The end

... décrispai donc, attendant et quelque peu rassuré de le voir en vie. Tournant la tête, je remarquai soudain que de très nombreuses personnes étaient en fait autour de nous ; il y avait là Phil, Favasso et Julien, mais aussi Padoum, Atchoum et Patrick, vivants. D’autres encore étaient là, que je ne distinguais pas encore précisément au travers de la brume qui étouffait encore mes yeux lourds.

— Gufti Shank, continua Revebebe d’une voix enjouée, j’ai l’honneur de vous annoncer que vous êtes l’heureux gagnant de notre concours n°200, dont l’aventure que vous venez de vivre était le premier prix. Sincères félicitations.

Je poussai un hurlement d’égarement.

— Bravo, Gufti, vous avez été très fort… Je n’aimerais pas avoir à vous pourchasser.

C’était l’inspecteur Forman qui venait de s’approcher.

— Mais…
— Quand tu cognes, c’est pas pour rigoler ! me dit une autre voix.

C’était Jared, qui me souriait aussi.

— Coucou ! me fit une femme. Alors, tu as réussi à trouver Fritz ?

Je mis quelques secondes avant de reconnaître Tilya.

— Mais je vous ai vue vous faire descendre !!! criai-je.
— Oui, c’est moi qui l’ai abattue… me dit en riant un homme que je reconnus comme le flic de la PAV qui m’avait pisté dans le cyberpub.

Je ne sus si je devais rire ou pleurer. Je regardai lentement tour à tour la vingtaine de personnes qui m’entourait. Puis je finis par sourire.

— Tout a été très bien jusqu’à ce que vous parveniez à la « cave secrète », reprit ...

... Revebebe, jusque-là, vous avez été facile à « contrôler ». Mais vous avez grillé de nombreuses étapes, ensuite, pour finir par un attentat kamikaze. Impressionnant…

Je l’écoutai sans dire un mot, et repassai rapidement toutes les étapes de mon « aventure » : l’inspecteur Forman qui venait me faire chanter, Tilya qui m’attendait à la sortie de mon studio et m’aiguillait sur la piste de Fritz Lang et du Metropolis, Jared qui me cueillit où et quand il le voulait et m’emmena jusqu’à « chez lui », la femme-robot qui acheva de me conduire jusqu’à la société Mabuse, l’homme qui m’y accueillit (que j’aperçus dans un coin de mon appartement et qui me regardait avec un sourire), le repaire secret de Revebebe et la fuite dans les rues de la ville, l’hôtel, le parc, la cave secrète…

— Mais… et les armes ? Et les grenades ? Et les balles que j’ai reçues ?
— Des plombs et des fumigènes, rien d’autre…
— Et l’hôtel ! Comment saviez-vous que j’irais dans cet hôtel-là ?
— On n’en savait rien. On a prévenu le tenancier quand on vous a vus y entrer. Et ce gros crétin a failli tout faire rater, d’ailleurs…
— Et la PAV ? Tout le monde était dans le coup ?
— Ils nous ont donné un coup de main. Nous n’avons en fait aucun problème avec la PAV, nous ne faisons rien d’illégal…
— Mais et… ?

Je marquai une pause, observant longuement Revebebe qui attendait patiemment que j’aie posé toutes mes questions.

— Le plus compliqué fut de fabriquer et de programmer cette femme-robot…

Je ne pus ...