1. The end


    Datte: 14/08/2021, Catégories: nonéro, Humour policier, sf, revebebe, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... sauter !
    
    Je tirai quelques coups de feu en l’air, qui achevèrent d’horrifier tout le monde. Une formidable détonation se fit entendre dehors, à l’extérieur du bâtiment. Ça y était, je savais me servir d’une grenade ! Je courus jusqu’à une porte où était marquée :Anti-activisme politique. Sans chercher à comprendre, je l’ouvris et balançai une grenade à l’intérieur, puis refermai la porte. Je continuai et parvins à un escalier, que je gravis à toute allure. Une deuxième explosion se produisit derrière moi.
    
    À l’étage, j’arrivai dans un autre couloir, qui donnait sur trois portes, marquées :Anti-activisme syndical,Anti-activisme fiscal et finalementAnti-activisme sexuel. J’abandonnai les deux premières et fonçai vers la troisième que j’ouvris en déclavetant une quatrième bombe.
    
    Et je me trouvai soudain nez à nez avec l’inspecteur Forman, entouré de trois ou quatre autres policiers, qui me reconnut aussitôt :
    
    — Gufti Shank !
    
    Oui, c’était cela, j’étais Gufti Shank, et je venais me venger et venger les mémoires de tous les membres actifs de Revebebe.
    
    — Tenez ! hurlai-je en lançant ma grenade. À la mémoire de Revebebe !
    
    J’entendis des pas de course derrière moi ; je n’allais sans doute pas tenir longtemps. J’en dégoupillai encore une, pour la lancer dans le couloir, mais j’entendis soudain plusieurs coups de feu, et je sentis simultanément une vive douleur en plusieurs endroits du torse et de l’abdomen, en même temps que je reçus un coup sur la tête.
    
    « Je ...
    ... m’attendais presque à pire… » me dis-je, en tombant tiré en arrière par la poigne solide de l’inspecteur Forman. Une nouvelle explosion retentit ; des fumées grises envahissaient les locaux.
    
    — Ça va, arrêtez ! cria Forman à ses hommes tandis que je perdais connaissance.
    
    Curieusement, je repris conscience. J’étais étendu, allongé sur le dos. La demi-seconde qui s’écoula entre le moment où je m’éveillai et celui où j’ouvris les yeux me parut durer une éternité. J’étais bien. Je n’avais aucune idée de l’endroit où j’étais, ni du temps qui s’était écoulé depuis que je m’étais effondré. Je ne ressentais presque plus de douleur. Puis mes paupières se levèrent, péniblement. La lumière blanche m’aveugla. Je tentai de bouger les bras et les jambes, doucement. Tout semblait répondre. Je me frottai vivement les yeux, commençant à m’habituer à la lumière.
    
    La première chose que je vis fut le visage souriant de Pattie, penchée sur moi. J’écarquillai les yeux, cherchant à comprendre où j’étais. Je tournai la tête en tous sens. Et j’eus un haut-le-cœur. J’étais chez moi ! Allongé sur une table, dans mon petit studio que j’avais quitté en hâte avant que Forman ne vienne m’utiliser. Je poussai un cri et tentai de me lever.
    
    — Chhhut ! Calmez-vous, Gufti, dit une voix derrière moi, qui me parut familière. Tout est fini, maintenant.
    
    Je me tordis le cou pour voir qui m’avait parlé. C’était Revebebe en personne…
    
    — Mais que…
    — Détendez-vous, nous allons tout vous expliquer.
    
    Je me ...