1. A la gloire d'un grille-pain


    Datte: 21/05/2018, Catégories: f, revede, Humour Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    ... ressorte, sous forme de pets de foufoune plus ou moins délicats. Tiens, ça me rappelle une fois avec…
    
    …
    
    Ben ça y est ! ça s’est encore arrêté ! Ah, mais c’est quoi ce matos de merde ? Il vient d’où ? Chine ? Thaïlande ? Jurassic Park ?
    
    C’est fou le nombre de trucs que j’achète et qui ne viennent plus du tout de France. J’en reste baba. Les gros scotchs à mouches qui pendent, tiens. C’est dégueu, mais c’est efficace. J’ai eu la curiosité de regarder : fabriqués en Thaïlande. Pourquoi ? En France, on n’est plus foutus de badigeonner de la colle sur un ruban ?
    
    *Bip*bip*bipbipbipbip*
    
    — Vous pouvez remettre, madame.
    
    Ouais, c’est ça. Je soulève un des lorgnons pour regarder le temps qui reste. Pff ! 7 minutes. J’appuie pour la troisième fois sur le bouton « start ». Je me promets que l’esthéticienne et moi, on va avoir une petite discussion, tout à l’heure.
    
    Bon. Ne pas penser que je vais ressortir molle du bulbe, ou que je vais ressembler à une tranche de pain d’épice. Soyons zen.
    
    Alors donc. Cette chute de reins. Appelons le Tom. Ça lui va bien, Tom. L’autre fois, il était en train de mettre des machins en rayon, à quatre pattes sur le dallage du centre commercial. Je raconte pas dans quel état il m’a mise. Je suis revenue quatre fois dans le rayon, à me faire des films à chaque fois que je passais derrière lui. Ça me change du quotidien avec mon homme. C’est vrai ça, l’autre fois je commençais à dresser une liste de courses pour le mariage pendant qu’il ...
    ... me ramonait. Ça devient grave, docteur ?
    
    Et paf. Plus rien, une fois de plus. Bon, c’est terminé, là ! J’entends les bipbip de l’esthéticienne, de l’autre côté, qui commence à remettre le temps restant. 4 minutes ? C’est ça, oui ! J’ai chaud, soif, je suis d’humeur grognon, et elle peut bipbiper tant qu’elle veut celle-là ! C’est fini pour aujourd’hui !
    
    Je retire les lunettes, soulève le couvercle et m’extrais lentement du sarcophage. Bon, d’accord. C’est pas vraiment un sarcophage. Une fois debout, je constate que je suis mouillée de sueur dans le dos, sur et entre les fesses, entre les cuisses. Beuuuh. Je jette un coup d’œil à la machine récalcitrante. Y a du lait hydratant mélangé à ma sueur qui font des flaques sur la vitre. Eh ben tant pis ! ça leur apprendra, eux et leur machine pourrie !
    
    — Vous pouvez remettre, madame, j’entends.
    — Non merci, c’est terminé, là !
    
    Non mais ! Et puis elle a avalé un disque ? Elle dit toujours la même chose ou presque, de sa même voix plate et douce, monocorde. On dirait un robot. Un GPS. Mais je remets pas les pieds là-dedans aujourd’hui ! C’est gonflant, et surtout ça fait peur, ces arrêts intempestifs !
    
    Je cherche des yeux une serviette, ne me souvenant pas y avoir prêté attention les deux premières fois. ’a pas. Un lavabo, sans serviette. Bon. Je me rince le visage, jette de l’eau dans le cou, en étale sur mes bras. Pas de serviettes en papier non plus ? Pfff… je me regarde dans le miroir. Derrière, je suis trempée. Je ...
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