1. A la gloire d'un grille-pain


    Datte: 21/05/2018, Catégories: f, revede, Humour Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    ... éraflure à ma vertueuse fidélité.
    
    Mes pensées sont brutalement interrompues quand j’entends des espèces de grésillements. On dirait qu’il y a un faux contact dans les tubes. Oula !
    
    Ça y est, je flippe.
    
    Et brusquement, tout s’éteint ! J’enlève mes lunettes, paniquée. C’est pas normal, ça.
    
    Je n’ose rien dire, j’attends. La minuterie est stoppée. Soudain je la vois se modifier, comme si on la remettait manuellement. 0, 30, puis 20, 18, 15… elle s’arrête à 13, et clignote.
    
    — Allez-y madame, fait une voix douce, derrière la porte. J’ai remis, vous pouvez appuyer.
    
    Remis ? Remis quoi ? La minuterie ? ça veut dire qu’il reste ENCORE treize minutes ?! C’est pas vrai, ça fait que sept minutes que je cuis comme un poulet dans un four ? Ooh, la misère. Je réponds « merci » (bien que je ne la remercie nullement, elle et sa foutue machine) et appuie sur le bouton « start ». J’enfonce à nouveau mes lunettes profondément dans la peau. Qu’est-ce que ça m’agace, ce truc. Qu’est-ce que j’en ai marre.
    
    VIONNNNNNNVRRRRVIONNNNN
    
    Quand même, ça en fait du boucan. Pourquoi ça s’est éteint, comme ça ? Y a eu surchauffe ? Ben merde, moi aussi je vais surcramer ? L’autre fois, j’ai fait un cauchemar. En sortant de la « boîte », je me regardais dans le miroir et je voyais un squelette couleur pain d’épice. Ouais, une vraie psychopathe paranoïde. Je suis sûre que je tiens ça de ma mère. Parfois, je me demande si faire des enfants, c’est pas tout simplement transmettre les tares ...
    ... de génération en génération. Et à la fin, y aura plus que des tarés ?
    
    Baignée de chaleur et de sueur, je réfléchis quelques secondes, et en viens à la conclusion que mes voisins ont déjà atteint leur apogée génétique.
    
    Mais quel ennui ! Il ne se passe rien. J’ai juste à être là, à attendre. Évidemment, je pourrais arrêter tout et ficher le camp. D’ailleurs, j’ai une très grande envie de le faire… mais non, j’ai casqué, me dis-je avec résolution. Je reste jusqu’à la fin.
    
    Pour me changer les idées, je reprends le fil de mes fantasmes avec le mec du centre commercial. Mmm. Oui, j’en étais là, à me rappeler son petit cul moulé dans son jean. Il a quand même un moins beau cul que mon fiancé. Il faut le reconnaître. En matière de cul masculin, je suis passée experte. Je peux dénicher un beau cul n’importe où. Toutes les formes de cul, je les connais. De la fesse molle à la fesse ferme, en passant par la fesse moelleuse. Les culs plats. Les culs rebondis. Les culs bas. Les culs haut placés. Ah, les culs, y en a pas deux pareils.
    
    Je reprends ma position cambrée, ouvrant un peu plus les jambes. Je souris. Le souffle d’air me va une nouvelle fois droit à la foufoune. Je me demande si elle est ouverte. Je pense que oui, mes petites pensées perverses m’ayant ouvert l’appétit. Je me demande aussi si elle va aspirer de l’air. Ça arrive parfois. J’appelle ça « l’aérophagie foufounesque ». Surtout pendant les rapports. Et l’air n’ayant rien à faire là-dedans, il faut bien que ça ...
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