1. Résonance primitive - 2


    Datte: 04/08/2021, Catégories: fh, hplusag, fsoumise, humilié(e), fsodo, Humour Auteur: Lokz, Source: Revebebe

    ... ? Seule la sécurité la pousse et une conformité toute rassurante. Un compte en banque chargé a ses attraits. En fait, Laure n’aime les risques que modérément, et je la méprise pour ça.
    
    Et lui ? Est-il conscient de l’imposture ? Accepte-t-il le compromis ? Peut-on être dupe à ce point ? Je les méprise, tous les deux, pour ce manque de grandeur dans leurs sentiments. Carrément ! J’ose sans complexe, à l’ombre de scrupules vite écrasés sous des souvenirs pervers encore tièdes, j’ose les mépriser… Putain ! La chair me perdra.
    
    Je n’ai pas eu le courage de la douche du soir, alors, quand je me réveille, j’ai encore l’odeur de sa chatte dans la moustache, et c’est à contrecœur que je me dirige vers la salle de bain. Je passe la matinée devant mon PC à attendre le passage du facteur pour le colis de Manon. Encore un sextoy. Combien en a-t-elle ? Où les cache-t-elle dans l’appartement familial ? Elle dit que ses parents ne savent pas que c’est une salope ? Moi, je dis que les chats ne font pas des chiens, et qu’ils le savent.
    
    Quand j’ouvre ma boîte aux lettres, je ne trouve pas le colis de Manon, mais un avis de passage du facteur. Ce branleur n’a même pas pris la peine de sonner chez moi, et je me demande si le fait d’habiter au cinquième n’y est pas pour quelque chose. Je dois faire partie de la catégorie aérienne qui met trop de temps à descendre signer un bout de papier. J’envoie aussitôt un SMS à Manon pour la prévenir, et comme réponse, elle me demande de m’en charger ...
    ... moi-même, qu’elle n’aura pas le temps et que c’est urgent. Soit, la poste est à deux pas, j’irai demain.
    
    Le lendemain, j’arrive à la poste à la mauvaise heure, c’est-à-dire à l’heure d’affluence où les postiers compétents prennent leur temps à éviter de se fouler. Une espèce de yoga en fait, sans doute très pointu. Pour ne pas craquer sous la pression des clients, ils se mettent en stase, ralentissent leur pulsation, figent le temps. Ça impressionne !
    
    Quand vient mon tour, je ne sais plus pourquoi je suis là. J’ai même du mal à articuler au moment de dire bonjour. Le postier prend mon avis, et disparaît dans l’espace-temps. Puis, il revient avec un, je ne sais quoi de triomphant sur la face. Dans une main, de façon à ce que tout le monde puisse bien voir, il tient une boîte de couleur rose plutôt étrange pour le service postal. Et lorsqu’il la pose sur le plateau du guichet, je ne peux m’empêcher de laisser filer ma stupéfaction ;
    
    — Mais quelle petite salope !
    — Plaît-il ? me demande le facteur en fronçant le sourcil.
    
    Pas d’emballage d’expédition. La boîte est nue. C’est bien un sextoy, on ne peut pas le manquer. Un gode-ceinture pour être précis, et la photo de l’objet d’un rose glace à la fraise, occupe pratiquement toute la surface de la boîte, juste à côté d’une blondasse à l’air téméraire, équipée dudit objet. Je sens des picotements sur ma nuque. Sans doute les regards des gens que je continuerai à croiser dans la rue, au supermarché, à la pharmacie, bref ...
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