1. Fuir, ne pas revenir


    Datte: 03/08/2021, Catégories: fh, fhh, hplusag, profélève, fsoumise, hdomine, facial, Oral double, fsodo, sm, f+prof, Auteur: Tito40, Source: Revebebe

    Et moi, des mois d’émois sans toi, sans toit.
    
    En quittant Paris pour une mission au Cambodge, j’espérais que la distance nous rapprocherait, qu’elle créerait à nouveau de l’envie, un besoin, un manque. Mais les mois ont passé, interminables et tristes, loin de toi, loin de tes jeux de maux qui finalement me manquaient, comme le bourreau peut manquer au condamné.
    
    Hector, mon Hector, mon mentor, mon maître à penser, tu m’as tellement conditionnée que j’en ai perdu mes moyens.
    
    Si j’ai accepté cette mission, ce n’était pas pour la beauté des paysages ou l’intérêt du travail, comme j’ai pu te le faire croire, mais bien pour m’éloigner de toi, quitter ton toit, fuir ton ego. Je n’en pouvais plus de ta jalousie maladive, de tes scénarios grotesques pour me piéger en flagrance, des tes manigances. En sortant de chez mon amie Céline, j’ai respiré un bon coup, signé l’acte d’engagement dans la mission Glover, et fait mes valises. Je savais qu’il ne fallait plus que je réfléchisse, qu’il était vital que je parte, que je m’éloigne de toi, au moins un temps.
    
    Ton emprise, que j’avoue avoir appréciée au début comme quelque chose de neuf, je ne la supporte plus. Et voilà que je t’écris avec le secret espoir de me justifier auprès de toi. Basta. Je ne t’écris pas, je ne t’écris plus, je ne t’écrirai plus. Il me suffira, comme me l’a suggéré Céline, de me remémorer les affreux moments que tu m’as fait vivre, comme autant de rappels d’un vaccin contre toi. Et si nous avons eu aussi ...
    ... quelques bons moments, il me faudra les oublier, les occulter, les faire disparaître de ma mémoire. Zut ! Flûte ! Merde !
    
    J’ai rencontré Hector en 2009. Il était maître de conférences à la fac de droit, et moi une étudiante assidue. À l’époque je vivais une histoire de cœur avec un garçon que je connaissais depuis l’enfance et on parlait mariage, maison, enfants, enfin rien que des choses classiques. Hector avait la quarantaine. Associé dans un grand cabinet parisien, il faisait partie des « professionnels » qui nous dispensaient leur savoir lors de cours magistraux – en l’occurrence des cours de droit commercial – et lors de travaux dirigés. Hector était considéré par les étudiants auxquels nous succédions en Master II comme un tyran. Un mec dur, raide, cassant, exigeant, épuisant, arrogant… Quand je me suis retrouvée dans son cours, ce fut avec une certaine appréhension, je dois le dire.
    
    Il nous faisait bosser comme des malades, nous mettait des notes minables, et en plus ça semblait l’amuser beaucoup. Moi moins. Il représentait une forme d’idéal d’éthique, d’exigence, de rigueur. Je le regardais comme un modèle, le modèle absolu.
    
    Mon copain était en droit civil et travaillait lui aussi beaucoup. Il cartonnait dans toutes les matières pendant que je ramais, flirtant tout juste avec la moyenne. Au second semestre, il est parti en stage dans le Nord, et moi j’ai eu l’immense surprise et surtout l’intime honneur d’être prise dans le cabinet de Maître Hector Gravois de ...
«1234...10»