Super-X - Histoires de Sexe

Super-X

... création, toujours endormie.

— Une autre fois, je m’amuserai peut-être avec moi-même, fit-elle. L’occasion de réaliser un vieux fantasme… Bon, je t’attends. Ne traîne pas en route !

Et aussi sec, elle disparut, me laissant en plan, la queue entre les jambes.

-- 10 --

J’eus l’impression de me réveiller d’un rêve étrange, à la fois menaçant et terriblement érotique. J’étais à poil, allongé sur le canapé, avec un liquide gluant et chaud étalé sur le ventre.

— Aaaah, Léaaaa…

En fermant les yeux, je sentais encore la douce pression de sa bouche sur mon sexe… Je n’eus pas vraiment le temps d’apprécier cet instant de félicité post-orgasmique. Une ombre se profila au-dessus de moi et je sentis une présence électrique, prête à me tomber dessus. Je me redressai vivement. Les poings vissés sur les hanches, une expression outragée lui tordant le visage, Mathilde me fixait d’un regard haineux.

— Je vois qu’on s’amuse bien ! Qui c’est, cette Léa ? Ne mens pas, je viens de t’entendre ! siffla ma RDD, tel un chat en colère.
—"Quelqu’un qui vaut cent fois mieux que toi ! Et qui ne se préoccupe pas que de son cul, comme toi, misérable crevure !" songeai-je, avec une fureur presque surnaturelle.

Ah ! Que j’aurais aimé lui balancer cette phrase à la tronche ! Je l’aurais fait, si le plan n’exigeait pas de ma part une absolue discrétion. Avec ce que je venais d’apprendre, tout était possible. Bien que cela paraisse peu probable, Mathilde pouvait éventuellement ...

... m’espionner pour le compte du Min-Proc.

— Non, décidai-je. Trop conne.
— Comment ?! Qu’est-ce que tu dis ?
— Je… je disais "trop bonne !" Une nouvelle option de mon simulateur, Léa FB2044, offerte en bêta-test pour les agents les plus méritants du Min-Proc… Tiens, en parlant de ça ! Faut que j’y aille, on m’attend au boulot.

Et sans lui laisser le temps de réagir, j’arrachai les électrodes de mes tempes, me levai d’un bond et filai à la douche. Un coup d’œil à ma montre me confirma qu’il était déjà presque quatorze heures. J’avais pris un après-midi de congé, mais Mathilde n’était pas censée le savoir. Elle tambourina à la porte, essaya d’entrer, vit que c’était verrouillé. De rage, elle décocha un grand coup de pied dans le panneau en simili-bois.

— Et mon repas ? Tu m’as même pas préparé à bouffer ! hurla-t-elle. Le code de la procréation…
— …ne prévoit pas que je sois ton esclave, ma vieille ! Va te faire cuire un œuf, ça t’occupera. Pour une fois que tu ferais quelque chose par toi-même…

Je n’avais pas de temps à perdre à larbiner auprès de Mademoiselle. Des choses bien plus importantes m’attendaient. Cruciales, même.

En sortant de la douche, je jetai un regard à mon reflet. Le miroir me renvoya une image que je ne reconnus pas. Le danger m’électrisait, mes yeux paraissaient lancer des éclairs, un sourire conquérant barrait mon visage. J’avais enfin retrouvé ma fierté, le courage de me battre en pleine lumière. Quand j’ouvris la porte de la salle de bain, Mathilde ...