1. Les saisons d'une vie (3)


    Datte: 28/07/2021, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... feriez-vous sans permis de conduire ? Et puis je vous préfère à cette pimbêche qui pourrait bien vous remplacer si…
    
    — Hein ?
    
    La phrase de Josiane monte lentement vers mon esprit. Mais elle bouscule mes neurones. Il y a déjà une rivale sur les rangs ? Qu’est-ce qu’elle me baragouine celle-là ? Intriguée, intéressée, je finis par me remettre sur pied, chancelante et maladroite. Je m’accroche au bras de ma sauveuse et me laisse guider comme une enfant. Je perçois la voix de Josiane qui parle avec le patron du bar… sans pour autant capter ce qu’ils se disent. Elle fouille dans son sac et l’autre saisit ce qu’elle lui tend. En fait, il me faut faire un gros effort pour comprendre qu’elle s’acquitte de mes consommations.
    
    C’est surement vrai que son appartement, au rez-de-chaussée d’un immeuble, ne se trouve pas très loin. Pourtant c’est le bout du monde pour mon corps qui vacille. J’ai les idées confuses et je dois m’arrêter tous les dix pas pour reprendre un souffle qui me fait défaut. Je suis agrippée à l’aile de la secrétaire pour faire ce qui représente un marathon olympique pour parvenir à la porte d’entrée du « home » de la femme qui me soutient. Chez elle, c’est calme, frais et je me repose enfin sur un canapé moelleux à souhait. Elle se met à l’aise et me dévisage avec une moue que je qualifie de… dégout.
    
    — Je vous ai connue plus flamboyante ! Enfin… même dans cet état, je vous préfère à l’autre.
    
    Mon cerveau se tord pour enregistrer les mots… « l’autre » et ...
    ... d’une voix que je voudrais nette et claire, je pose une question brulante.
    
    — C’e… c’est qui, l’autre ?
    
    — Je vous fais un café très serré, de quoi vous ramener dans notre monde et ensuite, nous discuterons.
    
    — Ouais… je peux utiliser vos toilettes et votre salle de bain ? Je crois que je vais…
    
    — Oui, oui, ne faites pas cela ici ! Venez !
    
    Je suis tractée hors du canapé et je sens bien que mon estomac fait du yoyo. J’ai juste le temps de me rendre au petit coin. La prière des soiffardes se fait à genoux, les bras entourant le trône, le visage au-dessus de la surface immaculée. Je dois dire qu’après cette libération forcée, je me sens mieux. Honteuse aussi parce que mon esprit se remet en ordre de marche, position « on » correcte. Josiane m’attend de l’autre côté de la porte, une serviette humide à la main.
    
    — Bien ! Ça a l’air de vous avoir été salutaire ce retour en arrière. Vos idées sont plus claires ? Je vous abandonne au lavabo ou à la douche si ça vous chante. Je vais m’occuper du café. Tenez. Il y a une sortie de bain et des draps en éponge, prenez votre temps…
    
    — Vous… vous êtes gentille. Merci !
    
    — Vous ne pourriez pas rentrer en voiture… et puis s’il vous arrivait quoi que ce soit sur la route, je m’en voudrais toute ma vie… alors, prenez votre temps.
    
    Ce que je balbutie n’est pas très audible. Et de toute façon, Josiane est déjà retournée dans sa cuisine. Alors puisque c’est permis, je fais glisser ma jupe, retire mon chemisier et m’engouffre dans ...
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