1. Les saisons d'une vie (3)


    Datte: 28/07/2021, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... la cabine de douche. L’eau froide du départ me ravigote, avant que celle plus tiède après réglage, me lave de mes brumes alcoolisées. J’y reste un long moment, prenant mes aises chez ma bonne samaritaine. Je fouille dans ma mémoire défaillante pour tenter d’y remettre de l’ordre. Qu’est-ce qu’elle m’a raconté ?
    
    Ah oui ! Je crois que j’ai perçu que… Michel avait une prétendante ! Pourquoi cette Josiane veut-elle me donner l’information ? Bizarre et à prendre avec des pincettes cette affaire. C’est exactement ce que ma petite cervelle encore sous alcool me dicte de faire alors que je termine de sécher mon dos. J’enfile maintenant le peignoir et la porte s’ouvre à nouveau.
    
    — Alors ? Tout va pour le mieux ?
    
    —…
    
    Avec l’apparition du minois souriant de l’employée de Michel, me parvient aux narines une odeur prononcée de café frais.
    
    — Le jus est prêt ! Venez.
    
    — Le temps de me rhabiller…
    
    — Venez comme vous êtes, vous ne risquez rien !
    
    — C’est assez gênant pour moi !
    
    — Bof ! Vous étiez bien pire au bistrot. Une chance que le patron soit un de mes amis et qu’il vous ait vu sortir de notre entreprise. Il m’a appelé quand il a compris que vous ne pourriez plus faire un pas sans aide.
    
    — C’est donc cela. Je me demandais par quel heureux hasard vous aviez atterri dans ce rade. Me voici renseignée. Pas une bonne idée de noyer mes espérances… vous avez mille fois raison.
    
    — Surtout que ça pouvait vous créer plus d’ennuis que ça n’en aurait résolus.
    
    — ...
    ... Vous… vous n’auriez pas de quoi soulager les maux de tête violents qui battent le rappel dans mon crâne ?
    
    — Doliprane, ça vous convient ?
    
    — Oui ! Ce sera parfait.
    
    — oooOOooo —
    
    Sur la table basse d’un salon que je peux tout à loisir contempler, deux tasses dans lesquelles un breuvage noir et acre fume encore, depuis qu’il est servi. Je bous au fond de moi de savoir qu’elle est celle qui s’est entichée de Michel. Je ne voudrais pas avoir l’air de poser des questions et je suis dans l’attente des explications promises par la standardiste. Je suis aussi curieuse de connaitre ses propres motivations également. Le comprimé soulage déjà mes maux de tête.
    
    — Heureuse de vous revoir avec une figure plus… humaine. Pourquoi picoler de la sorte ? Ça n’avance à rien Claude.
    
    —… à chacune ses motivations et sa manière de noyer le poisson.
    
    — Pour le noyer… il doit l’être et même plutôt cuit ! Enfin, je ne pouvais pas vous abandonner dans ce bistrot. Je sais que vous êtes malheureuse, ce n’est pas une raison pour devenir alcoolique.
    
    — Oh, j’en suis loin et ce n’était qu’un égarement passager. Juste un coup de déprime. Mais vous aviez des choses à me dire ?
    
    — Ah oui ! Une femme vient tous les jours au bureau voir le patron !
    
    — Ce n’est donc pas normal ? Ces clients peuvent aussi être des femmes, il me semble.
    
    — Celle-là n’a rien d’une cliente. Elle snobe tout le monde et nous n’avons pas même un bonjour au passage. Nous sommes transparents, invisibles pour ...
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