Cadeau d'anniversaire - Histoires de Sexe

Cadeau d'anniversaire

... quelque chose que je ferais pour rendre service à Sylvie. Non, ce serait un vrai plaisir pour moi. Faire cela avec Sylvie… Là j’étais moins sûre de moi. Enfin, je ne voulais pas créer de problèmes entre Sylvie et moi – après.

J’étais toute nerveuse lorsque nous nous assîmes pour déjeuner le lundi suivant, et je décidais de m’ouvrir franchement à elle de mes doutes.

— Tu ne vas pas créer de problèmes entre Philippe et moi, quoi que tu décides.

Son ton était assuré.

— Et s’il devenait obnubilé par moi ? S’il voulait te quitter pour moi ?
— Cela me paraît peu probable, nous sommes très heureux ensemble, et il n’est pas idiot. Il verra cela comme d’avoir gagné un tour gratuit au manège, pas comme un prétexte pour changer notre vie. En plus, je ne crois pas que tu mettrais notre amitié en péril de la sorte.
— Sylvie, c’est ton mariage, c’est toi qui joues avec le feu ici. Moi je n’ai rien à perdre dans cette situation. Si tu es sûre que cela ne posera pas de problèmes, alors, oui, je dis oui, cela me tente. Mais… tu m’as dit à quel point vous êtes coquins tous les deux. Qu’est-ce que tu veux faire exactement ?

Ses yeux pétillaient.

— Je savais que tu dirais oui, tu es formidable. Je veux une surprise complète. Je veux qu’il rentre à la maison et trouve deux créatures de rêve attachées, sans défense, assises sur le lit, avec une carte d’anniversaire qui pende autour de leur cou. Une carte qui lui dise quel merveilleux cadeau d’anniversaire il vient de ...

... recevoir.

Je sentais l’adrénaline me courir le long du dos.

— Qui va nous attacher ?
— Oh, ça c’est facile. Je t’attacherai d’abord, et je m’attacherai ensuite.
— Tu sais t’attacher toute seule?
— Bien sûr. C’est l’une des choses que Philippe préfère, rentrer à la maison et me trouver nue et attachée à l’attendre.
— OK. Et quand est son anniversaire ?
— Ce soir.

J’étais estomaquée.

— Ce soir ? Mais qu’est ce que tu aurais fait si j’avais dit non ?
— Aurore, je ne ferais cela avec personne d’autre.
— Cela va tellement vite… À quelle heure dois-je être prête ?
— À quelle heure est ce que tu finis ce soir ?
— Vers cinq heures, je pense.
— Je passe te prendre. Et ne mets pas de parfum, je ne veux pas qu’il puisse sentir ta présence avant de te découvrir sur le lit. Il rentre vers six heures trente, on aura le temps de se préparer comme il faut.

Je suis retournée au bureau, mais je ne peux pas dire que j’ai fait grand-chose durant le reste de l’après-midi. Je suis sortie en papotant avec mes collègues, l’air de rien, mais je me suis un peu crispée quand j’ai vu la Clio bleue de Sylvie qui m’attendait devant une boutique d’en face. J’ai respiré un grand coup, puis en voiture Simone.

— Pas de regrets ?
— Non.

Je ne le lui ai pas dit mais je commençais à sentir une boule chaude se former dans mon bas-ventre, à la fois intimidante et excitante.

— Super. Je t’adore. En route.

La circulation était désastreuse comme toujours à cette heure-là à Paris, et il ...