Cadeau d'anniversaire - Histoires de Sexe

Cadeau d'anniversaire

... faisait la bise, Sylvie me dit :

— On se fait un déjeuner cette semaine, d’accord ?

Bien sûr, je répondis :

— D’accord, appelle-moi.

Et voilà, au dodo !

Elle m’a appelé le lendemain, et c’est près du Bon Marché que nous avons déjeuné en terrasse le jeudi suivant.

— Ma fille, tu as affolé tous ces pauvres mâles l’autre soir. Tu devrais entendre les commentaires qu’ont faits ses copains à Philippe. Ils voulaient tous savoir où il t’avait cachée ces dernières années.
— Vraiment ?
— Je te le jure. Plusieurs d’entre eux ont rappelé Philippe au bureau hier pour lui poser des questions sur la superbe fille qui était avec lui, et demander si je n’étais pas jalouse…
— Et bien ça fait plaisir. Dommage qu’ils ne soient pas libres.

Le déjeuner s’est poursuivi, la conversation allant d’un sujet à l’autre, quand Sylvie me demanda alors que le café arrivait sur la table :

— Aurore, j’ai quelque chose à te demander, quelque chose de sérieux.
— Vas-y, ne fais pas d’histoires, on peut tout se dire depuis le temps.
— On est amies depuis longtemps maintenant. Tu sais à peu près tout ce qu’il y a à savoir sur Philippe et moi.
— Où veux-tu en venir ? Ça ne va pas avec Philippe ?
— Non, non, c’est le nirvana avec Philippe. Justement. Mais quoi que je te dise maintenant, je veux que tu me promettes de ne pas le répéter.
— D’accord, bien sûr.
— Voilà. C’est bientôt l’anniversaire de Philippe. Je veux lui offrir un cadeau mémorable, exceptionnel. Une nuit qu’il ...

... n’oubliera jamais.
— Si j’étais toi je ne m’inquiéterais pas de ce côté-là, il me semble que tu lui en prodigues régulièrement…
— Tu es sympa, mais je veux quelque chose d’encore mieux. OK, je vais le dire, ce n’est pas facile – un soupir de sa part. Je veux lui offrir une nuit avec deux femmes.

J’ai cru que j’allais tomber de ma chaise. J’ai pris une seconde pour réfléchir à ce qu’elle venait de dire.

— Si je comprends bien, tu veux que Philippe, toi et moi couchions ensemble ? Tu veux qu’on fasse un ménage à trois, c’est ça ?
— Je sais que tu es attirée par lui physiquement. Et je crois qu’il n’y a pas de doute que tu lui plaises. Et tu es la seule femme que je connaisse à laquelle je fasse suffisamment confiance pour lui proposer quelque chose de ce genre, et pour lui donner un tel secret à garder. Ne me réponds pas tout de suite. Réfléchis, on se parle lundi matin, et tu me diras à ce moment-là. On se retrouve ici pour déjeuner. Si c’est oui, c’est oui, et si c’est non, c’est non. Et je te promets que je ne t’en voudrais pas.

Là-dessus, nous avons réglé l’addition ; je ne savais plus trop quoi dire. Elle m’a fait la bise et elle est partie, tandis que je m’attardais quelques minutes de plus avant de m’en aller à mon tour, les jambes un peu cotonneuses.

Évidemment, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à sa proposition tout le reste de la semaine, et le weekend par-dessus le marché. Je n’avais pas de doutes : coucher avec Philippe ne serait pas une corvée, ni même ...