Forêt d'automne
Datte: 23/07/2021,
Catégories:
ff,
ffh,
forêt,
Oral
poésie,
nostalgie,
merveilleu,
Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
... la tenue d’Ève marchent tranquillement.
Évitant de poser les orteils sur les bogues,
Elles marchent en poursuivant leur amoureux dialogue.
Et si un promeneur les croise sur sa route
Elles sourient, leur tenue le surprenant sans doute.
Un personnage étrange au détour d’un chemin
Leur apparaît alors avec un corps d’humain,
Mais des sabots se trouvent à la place des pieds.
Il a pu à distance les deux filles épier.
Il joue avec sa flûte un petit air charmant,
Paix et joie de vivre en quelques notes exprimant.
Car il est le dieu Pan qui est vivant encore,
Malgré les médisants qui le prétendent mort.
Il se cache souvent ; quelquefois cependant
Il lui prend la lubie de montrer qu’il entend
Être toujours présent dans ce monde rationnel
Et que son désir cru reste opérationnel.
Les animaux sauvages à lui habitués
S’approchent, apprivoisés : il n’a jamais tué
Personne mais il fait peur car il est pur désir
Il est l’homme aux pulsions qui parfois peuvent saisir.
Il entre dans les rêves et vient troubler la vierge
Ignorante du mâle et lui montre sa verge.
Stupéfaite elle s’éveille ; en elle se révèle
La libido enfouie, sensualité nouvelle.
Il aborde les deux très avenantes filles
Dont l’absence d’habits puissamment l’émoustille.
Il craint d’effaroucher et se fait fort galant
Bien que de l’enthousiasme un vit soit révélant.
— Bienvenue, mesdemoiselles aux grâces sans pareilles
Voulez-vous boire ...
... un peu de ce vin de ma treille ?
Il est doux et sucré : vous vous sentirez bien :
Il vous stimulera dans vos amours lesbiens.
Quel plaisir d’accueillir en mon bois deux donzelles !
Vous êtes bien jolies, aimables demoiselles
Qu’il est bon d’admirer dans le simple appareil :
Très peu de créatures ont des charmes pareils.
Je me présente : Pan, dieu déchu par les hommes
Trois lettres seulement, c’est ainsi qu’on me nomme
Dieu lune et dieu des pâtres, voyez mes attributs :
Ces deux cornes une flûte et des mollets herbus.
Regardez ces moineaux s’accouplant sur les branches,
Ce petit coin de terre où poussent des pervenches.
Je suis la force vive qui de la mort vainqueur
Renaît en tout printemps et refleurit les cœurs.
Admirez ce soleil qui rase l’horizon,
Tandis que la forêt fait son effeuillaison,
Le ciel se remplissant d’hirondelles en partance :
Ces miracles ont toujours reçu mon assistance.
Les belles jouvencelles lui faisaient de l’effet.
Il leur dit : j’apprécie tant et plus les bienfaits
Des appas féminins ; je suis un vieux satyre
Que la saveur des filles depuis toujours attire.
Voyez, je suis le rut et la force érotique,
Qui déverse la vie dans un souffle mystique.
Malgré l’âge avancé jamais je ne débande.
Unissez-vous à moi, simplement je demande.
Non, ne me craignez pas, évitez la panique :
Peur voulue d’une église qui me croit satanique.
Certes je ne suis pas le dieu des vieux ...