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Forêt d'automne
Datte: 23/07/2021, Catégories: ff, ffh, forêt, Oral poésie, nostalgie, merveilleu, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
... l’abri des sapins À une union d’humaines, à la tendre effusion, Les membres mélangés en mignonne fusion. Béate, Rosalie se cambre et se tortille Son petit clitoris qu’une langue titille La transporte au pays de la jubilation, Parmi les feuilles mortes et la végétation. Elle s’est abandonnée dans le lubrique jeu. Ses seins durcis regardent le ciel nuageux. Elle ferme les yeux, gémit et mord ses lèvres, Sentant se rapprocher de l’orgasme la fièvre. Lucie, persévérant dans le cunnilingus, Ignore l’arrosage qu’un cumulostratus Ajoute à la cyprine dont le sol est mouillé, Dorlotant sa chérie nue et agenouillée. Le lapement suscite des cris de plaisir Quand la peau de la belle entreprend de rosir Et que de volupté les muscles se raidissent, La tête de Lucie demeure entre les cuisses. Lorsque le sexe pleure ses larmes de pluie C’est toujours pour la joie de celle ou bien celui Qui reçoit une ondée de nectar orgasmique Perlant au sol feuillu en un flux extatique. Le bonheur n’est-il pas l’affaire d’un instant Qui demeure en mémoire, des années persistant ? Tout près d’elles progresse un noir coléoptère, Un regard dans le ciel et les pieds sur la terre. Est-ce le cerf qui brame un appel vespéral Ou une nymphette(1) qui soupire et qui râle, Exprimant son plaisir en un câlin vacarme En un lieu où deux êtres ont exposé leurs charmes ? Les cris que l’on entend effrayent les oiseaux, Mais ...
... auraient attiré là bien des damoiseaux. Ce sont gémissements et autres feulements Manifestant l’acmé de leur accouplement. Quand les pâles rayons d’un soleil déclinant Effleurent la chair de deux filles se câlinant Que l’ombre des futaies de plus en plus s’allonge, Douce, la langue effleure ; le plaisir se prolonge. Dans les cheveux défaits le vent d’ouest vient fourrer Pelotant fureteur les filles enamourées. Espiègle il a bâti, elles l’ont senti dresser, Autour de leur amour un doux cocon tressé. Les yeux luisent de joie et quatre mains se serrent Sous les ocres feuillages, les buissons encore verts. La lune s’est levée, déjà Vénus paraît ; La forêt pour la nuit s’en va se préparer. Les foules sont au loin, noires et indifférentes À deux jolies oiselles aux joies vociférantes. Qui les verrait dirait avoir croisé deux anges Le regard dans le ciel et les pieds dans la fange. 2. Rencontre Lucie et Rosalie trouvent une rivière. Comme elles sont un peu lasses et voyant l’eau bien claire, C’est une invitation qu’on ne peut dédaigner : Ensemble elles décident de venir s’y baigner. Mais une hamadryade(2) qui est très malicieuse Dérobe les habits de ces deux insoucieuses. Tandis que l’on s’amuse à se mouiller la peau, Une nymphe de bois vole les oripeaux. Elles sont un peu surprises mais de cet incident Se font une raison, partent en décidant De poursuivre leur route dans le dépouillement, Et dans ...