Le slow - Histoires de Sexe

Le slow

... !

—ooOoo—

À la fin du mois de décembre, la petite soirée traditionnelle a été organisée, et Stan a voulu savoir si je lui ferais l’honneur de ma présence ou si je snobais toujours lesguindailles.

— T’en fais pas, je viendrai.

En terminant les cours, j’ai osé demander à Mélanie si elle serait de la fête.

— Peut-être, m’a-t-elle répondu. Je verrai plus tard.
— Je serais heureux que tu viennes, ai-je audacieusement réussi à articuler.
— Je croyais que tu n’aimais pas danser…

Me prendre uncalage dans les gencives en récompense de ma bravoure a dû renforcer mon air idiot !

— Pas tellement, non, mais…
— Tu danserais avec moi ?
— Avec toi, oui, ai-je dit en m’empourprant jusqu’aux oreilles.

La question m’avait surpris, mais ma réponse avait été spontanée. Mélanie m’a souri et mon moral s’est envolé dans la stratosphère.

— Alors, je crois bien que je serai là, a-t-elle dit avant de s’en aller.

—ooOoo—

Dehors, il faisait froid, mais la salle était surchauffée et la musique gueulait. Je suis arrivé tôt avec Stan, et je me suis morfondu en attendant l’arrivée de Mélanie. Je n’arrêtais pas de m’interroger, parce qu’elle avait dit « je crois bien » plutôt que de m’offrir une certitude.

Je suis sorti plusieurs fois, et Stan a remarqué que je ne buvais pas et que je jetais partout des regards inquiets.

— Elle viendra pas, m’a-t-il dit comme pour me pousser au suicide.

Je me suis levé pour la quatorzième fois en une heure, et me suis à nouveau ...

... dirigé vers la sortie, mais soudain Mélanie était là devant moi, et mon cœur a loupé deux battements, sans doute par solidarité avec mon bégaiement.

— Mélanie ! C’est… c’est chic d’être venue !
— Je n’oublie pas que tu m’as promis une danse, m’a-t-elle taquiné.

Légèrement maquillée, elle ne portait pas de lunettes et ses cheveux retombaient naturellement. En reprenant mon souffle, je l’ai conduite à la table où j’étais installé avec Stan et quelques autres et elle a salué rapidement tout le monde. Quand elle a posé son petit sac et enlevé son manteau blanc en mouton retourné, j’ai vu des mâchoires tomber.

Contrairement à la plupart des filles, elle ne portait pas de blue-jean ou de minijupe, mais une jolie robe bleu pastel qui lui tombait un peu au-dessus du genou. Les jambes gainées de fin nylon et les pieds dans des escarpins à talons hauts, elle était presque aussi grande que moi. J’ai espéré qu’elle n’ait pas pris froid en chemin.

Ni elle ni moi n’avons pris le temps de nous asseoir, parce qu’un morceau venait de s’achever, et les premières mesures du suivant ont fait qu’on s’est regardés et qu’on est allés directement sur la piste de danse toute proche.

J’ai posé les mains sur ses hanches et elle a mis les siennes tout près de mes épaules au moment où Justin Hayward commençait à chanter.

Je sentais sous mes doigts la douceur du tissu de sa robe, et la tiédeur de sa peau par-dessous. Elle était près de moi, mais sans me toucher, et je voyais sa joue et ...