Plage déserte - Histoires de Sexe

Plage déserte

... sur le siège du passager et il démarra en trombe. Nous sortîmes très rapidement de la ville pour rejoindre une petite route qui longeait la plage. Au bout d’une vingtaine de kilomètres et après avoir traversé plusieurs villages dont l’architecture ressemblait à s’y méprendre à celle de la Provence, Alexis se mit à accélérer dans les petits virages en épingle qui montaient à l’assaut des falaises. Après une grande ligne droite où il accéléra à fond, il rétrograda brutalement pour négocier un virage serré avec un violent crissement de pneus.

— Sois prudent, s’il te plaît, Alexis, lui recommandai-je.
— Ne t’inquiète pas, cette voiture a une tenue de route exceptionnelle.
— Elle est à toi ?
— Oui. Je n’avais pas envie d’avoir une voiture sur Paris. C’est tellement agréable de conduire ici, sur les petites routes, alors que là-bas c’est une corvée. Je ne m’en sers que pendant les vacances.

Alexis freina légèrement et donna un brusque coup de volant à droite avec un coup d’accélérateur pour s’engager dans un petit chemin en terre. Les pneus miaulèrent tandis que la minuscule voiture s’engageait à toute vitesse sur le chemin en soulevant un énorme nuage de poussière.

— Nous sommes presque arrivés, déclara-t-il simplement.
— Tu cherches à m’impressionner ?
— En partie, reconnut-il, mais je cherche surtout à m’amuser.

Nous arrivâmes devant une grande maison aux murs blanchis à la chaux, dont le style architectural rappelait un peu les grandes demeures coloniales ...

... d’Amérique latine ou du sud des États-Unis. Un homme d’une cinquantaine d’années aux traits burinés par le soleil, un chapeau de paille sur la tête, ainsi que deux adolescents, un garçon et une fille, étaient attablés à l’ombre d’un platane. Alexis gara sa voiture sur une allée de gravier à quelques mètres de là.

— C’est mon oncle Tià et mes cousins Xesc et Aina-Maria, expliqua Alexis.

Alexis sortit de la voiture et ouvrit le coffre pour en sortir mes bagages. L’oncle Tià et les deux enfants vinrent nous saluer. Alexis embrassa son oncle et ses deux cousins et leur dit quelques mots en catalan, auxquels je ne compris rien. Il fit ensuite les présentations. Je fis la bise aux deux ados et puis à l’oncle Tià, qui me parla doucement en espagnol.

— Encantado de conocerte, reina, dit l’oncle Tià, hablas español ?
— No muy bién, pero lo entiendo, lui répondis-je avec un sourire.
— Esta casa es tu casa mientras estés aquí ; Alexis nos ha hablado mucho de ti. Seguramente tendrás sed tras tan largo viaje. Hemos preparado limonada casera bien fresca. Querrás un poquito antes de que Alexis te muestre tu habitación ?
— Con mucho gusto, muchas gracias.
— Alex, podràs, si no et sap greu, pujar ses maletes de na Caroline dins sa seva habitació ? Sa teva tia ha preparat sa des fons des passillo" per a ella.
— D’acord, tio Tià, lui répondit Alexis.

Alexis disparut dans la pénombre de la maison tandis que l’oncle Tià me servait un grand verre de limonade. Je l’avalai presque d’un ...