1. Plage déserte


    Datte: 16/07/2021, Catégories: fh, hh, 2couples, fbi, hbi, jeunes, copains, vacances, plage, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral fgode, hdanus, hgode, hsodo, jouet, Auteur: Anacréon, Source: Revebebe

    — Je regrette mais je ne pourrai pas t’accompagner à Minorque cet été.
    
    Mon ton se voulait à la fois péremptoire et dénué d’agressivité ; cela faisait trois semaines qu’Alexis et moi sortions ensemble et je ne voulais pas le froisser, encore moins le décevoir. Je craignais par-dessus tout qu’il me quitte.
    
    Seulement, comme je travaillais en tant que professeur auxiliaire de français dans les collèges et lycées catholiques de la capitale afin de financer mon doctorat, on m’avait convoquée pour corriger les copies de brevet des élèves de troisième début juillet et la préparation de ma thèse sur une réécriture anonyme du Moyen Âge de La Pharsale de Lucain battait de l’aile ; il m’était donc impossible d’accompagner Alexis dans son voyage à Minorque, île espagnole dont une partie de sa famille maternelle était originaire.
    
    Ce soir-là, nous dînions en tête-à-tête pour célébrer la fin de l’année universitaire dans un petit restaurant de spécialités du Sud-Ouest, sur la Butte, à deux pas de la place des Abbesses. J’avais fait la connaissance d’Alexis quelques mois auparavant, dans une soirée organisée pour l’anniversaire d’une de mes camarades de promotion au doctorat de Lettres Classiques. L’alcool avait coulé à flots et un des étudiants présents avait amené des Pays-Bas une quantité invraisemblable de marihuana : on n’avait eu de cesse de me refiler des joints à moitié consommés dont, par politesse, j’avais tiré quelques bouffées. C’est alors que j’ai commencé à parler ...
    ... littérature avec ce garçon timide d’origine espagnole dont l’érudition et la connaissance des lettres françaises m’avait impressionnée malgré un certain agacement face à sa prétention que la littérature espagnole serait de loin supérieure.
    
    Malgré les vapeurs du cannabis il me sembla que je soutins assez bien la conversation en dépit de ma crainte d’être ridicule. La timidité d’Alexis s’était effacée dès lors que je sus aborder les sujets qui le passionnaient. Il s’enquit poliment du sujet de ma thèse et, peu à peu, j’avais l’impression que lui et moi, assis sur le canapé du studio de mon amie, formions une bulle qui nous séparait des autres convives. Tard dans la soirée, nous nous séparâmes en nous promettant de nous revoir à une autre occasion.
    
    Je perdis Alexis de vue pendant quelques mois, jusqu’à ce que je le rencontre par hasard dans une librairie universitaire de la rue Saint-Jacques. Nous avons bavardé pendant quelques minutes au milieu des rayons de livres jusqu’à ce que je lui propose de boire un café chez moi, à deux pas de la Sorbonne. Nous sommes montés dans ma petite chambre de bonne, il s’est roulé un joint pendant que je préparais le café. Ensuite, nous avons devisé de choses et d’autres, il me parlait de ses années de lycée à Perpignan, moi de ma vie parisienne. Nous étions assis l’un à côté de l’autre, en me parlant il me prit les mains et m’embrassa sur la joue. Je tenais à garder mes distances mais quand il prit congé, je regrettai ma froideur, aussi nous ...
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