1. Le meurtre du docteur Ribowski


    Datte: 14/07/2021, Catégories: f, fh, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation jeu, policier, Auteur: Rémi Karsan, Source: Revebebe

    ... numéro et qu’il ne la reverrait jamais, jusqu’à ce qu’il reçoive un SMS laconique : « Soyez disponible ce soir. » Surpris par le ton péremptoire, mais convaincu qu’il ne pouvait s’agir que d’Eva, il renvoya un bref « Je le suis. » En fin de journée, un nouveau message lui parvint : « Venez chez moi à vingt heures. » Suivait une adresse dans les quartiers ouest de la ville, les plus huppés.
    
    Le taxi déposa Armel avec quelques minutes de retard devant un portail de fer forgé, face à une villa à un étage construite en pierre meulière dans le plus pur style des années 1900. La bâtisse semblait bien entretenue, mais les abords et la pelouse auraient mérité quelques soins. Les volets de métal étaient fermés et aucune lueur ne filtrait. La porte d’entrée s’entrebâilla sur la silhouette d’Eva dès qu’il eut franchi les quelques marches qui menaient au perron. Elle l’invita d’un geste à la suivre jusqu’à un grand salon éclairé par des luminaires en pâte de verre posés sur des meubles Art Déco. L’ensemble respirait le luxe et le bon goût, et on pouvait y déceler l’expertise de son propriétaire. Aucune affaire personnelle n’agrémentait les lieux et Armel avait un peu le sentiment de se trouver dans un musée. Plusieurs faisceaux lumineux convergeaient vers une table basse et quatre fauteuils. Deux flûtes en cristal et un seau à champagne voisinaient avec un large assortiment de toasts disposés sur un plateau d’argent.
    
    — Merci pour cet accueil. Nous sommes chez vous ici ?
    — La villa ...
    ... appartient à un ami qui me la prête. Il l’occupe rarement.
    — Un ami de confiance, alors… celui de l’autre soir ? Il est là ?
    
    Eva planta son regard d’azur foncé dans celui de son visiteur.
    
    — Armel, ne soyez pas trop curieux. J’ai de nombreux amis. C’est de vous que nous allons parler ce soir, et de tout ce que je ne pouvais pas vous dire l’autre soir.
    — La soirée avec votre ami n’était pas un prétexte ?
    — Il aurait compris que je l’abandonne. Mais je voulais profiter pleinement de l’opportunité de vous voir. Nous avons l’un et l’autre des choses à nous apporter.
    — Que voulez-vous dire ?
    — Votre sort est en quelque sorte entre mes mains. Ainsi, nous pouvons nous permettre beaucoup de choses sans risquer de les voir traîner sur Internet.
    — En effet, il est prudent de garder une certaine discrétion sur cette affaire.
    — Et surtout sur notre jeu de tout à l’heure. Mais, en premier lieu, débouchez donc cette bouteille !
    
    Eva était toujours debout, appuyée par un coude contre une bibliothèque où s’alignaient de précieux ouvrages reliés de cuir. Elle paraissait encore plus belle et élégante qu’auBristol Lounge. Ses cheveux blonds tirant sur le roux caressaient ses épaules que couvrait un chemisier souple d’un blanc légèrement cassé, rentré dans une jupe ton sur ton plutôt sage, qui arrivait au-dessus des genoux. Un foulard bariolé et une fine ceinture de cuir assortie complétaient l’ensemble. Des boucles d’oreille rehaussées d’un petit diamant, un bracelet rigide en or ...
«12...8910...16»