1. Le meurtre du docteur Ribowski


    Datte: 14/07/2021, Catégories: f, fh, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation jeu, policier, Auteur: Rémi Karsan, Source: Revebebe

    ... Vous ne pouvez matériellement pas être l’auteur du meurtre.
    — Un témoin ? Alors, il pourra peut-être me dire aussi ce qui s’est passé pendant mes moments d’inconscience ?
    — Nous verrons plus tard. L’enquête ne fait que commencer, et elle pourrait être longue.
    — Vous n’avez aucune idée de l’identité du tueur ?
    — Secret. Estimez-vous heureux de ce dénouement. Les circonstances vous désignaient comme coupable idéal. Vous avez eu de la chance.
    
    Les deux hommes se levèrent de concert. Les chaises raclèrent le carrelage blanc.
    
    — Ravi de vous avoir rencontré. Ce n’est qu’un au-revoir, conclut Lemarrois sur un ton un peu sarcastique. Vous restez témoin. Remettez-vous vite…
    
    * * *
    
    Armel habitait un petit appartement dans le quartier ancien du centre-ville, à quelques pas de la cathédrale. Ses fenêtres donnaient sur une petite place sombre que quatre tilleuls, un bac à sable et quelques bancs de bois ne parvenaient pas à égayer. Il n’avait jamais vu le soleil illuminer cette place plus de deux heures consécutives. La nuit n’y était pas plus réjouissante. Les vieux réverbères placés aux quatre coins diffusaient une lumière jaunâtre dont ne profitait qu’une maigre partie des trottoirs. Néanmoins, il retrouva avec soulagement sa chambre, au fond de l’enfilade de trois pièces. Le médecin lui avait prescrit un arrêt d’un mois. Une infirmière viendrait dès le lendemain pour l’aider.
    
    Trois jours plus tard, Lemarrois lui rendit une visite qu’il qualifia de courtoisie, mais ...
    ... qu’Armel assimila à un contrôle. Pourtant, il lui apporta plus d’informations que jamais sur la nuit du meurtre. Il avait été drogué, puis roué de coups portés, selon les enquêteurs, avec le souci de ne pas être mortels. La drogue expliquait qu’il n’avait vraiment pris conscience de son état que lorsque les secours l’avaient extrait de sa voiture. Il n’y avait toujours aucun suspect à ce stade de l’enquête qui, aux dires de l’inspecteur, piétinait. Il se ferma comme une huître dès qu’Armel voulut évoquer les éléments qui prouvaient son innocence. L’argument que ses explications avaient été vérifiées était manifestement un écran de fumée. Il n’avait lui-même apporté aucun argument solide, sa mémoire restant désespérément vide entre le moment où il avait quitté leBristol Lounge et celui où il avait repris conscience à l’arrière de sa Daimler. La théorie qu’il se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment ne lui apportait aucune satisfaction.
    
    Le visage de la femme à la capuche le hantait : il n’avait pas parlé d’elle aux inspecteurs, tant l’image avait été fugace et imprécise. L’avait-il rêvée ? Avait-elle joué un rôle dans sa remise en liberté ? Il voulait savoir, mais il ne voyait pas comment la retrouver sans impliquer Lemarrois. La seule stratégie possible, ressassée en boucle durant les journées passées à se morfondre sur son lit, était d’enquêter auBristol Lounge d’où tout était parti. Les chances d’y trouver un indice étaient faibles, mais peut-être y rencontrerait-il ...
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