Larmes de volupté
Datte: 12/07/2021,
Catégories:
f,
ff,
fsoumise,
cérébral,
odeurs,
ffontaine,
Masturbation
fgode,
fdanus,
uro,
scato,
poésie,
fantastiqu,
Auteur: calpurnia, Source: Revebebe
... celle à la lèvre sucrine.
Tout en elle se cambre et se tend et se tord
Chaque muscle est crispé dans l’extrême violence,
Puis le relâchement : c’est la petite mort
Naufrage d’un moment de paix, de somnolence.
La sueur de l’orgasme, évaporée, parcourt
L’appartement obscur, car la belle transpire
Et la buée répand cette odeur alentour
D’une amoureuse qui à sa belle soupire.
Dehors sont les étoiles immobiles et le froid,
La foule indifférente à la douleur câline,
Le silence des nuits d’où émerge l’effroi
D’une vie sans tendresse et sans douceur féline.
Deux routes se séparent ; il demeure un chemin
Tout envahi des ronces aiguës de solitude
Qu’Alexane parcourt en touchant de sa main
Sa vulve exposée à la noire vastitude.
Puisqu’on ne veut de moi, se dit-elle in petto,
Je m’offre à tous les dieux qui dominent le monde.
Si je meurs dans la nuit, voici mon ex-voto :
Que toute déité m’entraine dans sa ronde.
Oui, je me prostitue, mais aux dieux seulement :
Je vous ouvre mes cuisses, ô vous seigneurs cosmiques,
Vous êtes invités tous personnellement
À copuler avec ma matière organique.
Voici qu’elle s’endort quand son corps rassasié
De volupté permet d’éteindre sa conscience.
Mais son rêve la brûle encore du brasier
Que le sexe rallume en sa folle impatience.
Le songe est tout rempli d’enchantements lesbiens
Que les femmes ainsi faites ont à deux dans l’alcôve
Quand les langues se glissent ...
... au creux des poils pubiens
Et que la peau exsude une exhalaison fauve.
Elle plaque une main à l’entrejambe clos
Car l’envie d’uriner a pénétré son rêve
Peuplé en attendant de libérer le flot
D’images fantastiques où l’on étreint sans trêve.
Elle bouge et remue comme un cheval cabré
Jetant des étriers soudain sa cavalière
Les doigts fouillent le creux de l’abdomen cambré
Puis se plongent dans la vaginale tanière.
Car Aphrodite a eu, dans sa grandeur, pitié
Lui inspirant un rêve où les mains se rejoignent
Où Alexane enfin retrouve sa moitié
Dont les parfums puissants dans la nuit l’accompagnent.
La déesse est venue, le temps d’une vision
Pour enchanter un cœur de façon onirique,
En donnant d’un mirage une exquise illusion :
Celle de combler son désir idolâtrique.
Athéna, prude et sage, a donné son accord
Pour une intervention de la force divine
Ainsi la transcendante entremise prend corps
Dans l’éther des nuées, le dieu des dieux opine.
La sœur de Zeus découvre un pur joyau offert
Se couchant aux côtés de la pauvre mortelle
Afin de l’arracher du solitaire enfer
Pour combler une faim de chair qui l’écartèle.
Les cieux se sont percés dans la nuit d’un éclair
Pour que vienne la grâce encore auréolée
D’une divinité où l’Olympe a pris chair
Afin de secourir une femme esseulée.
De l’immortelle et de l’humaine, cette union
Purement féminine au milieu de la ville
Où la première a pris, pour ...