1. Sans mâle et sans tabou (5)


    Datte: 18/05/2018, Catégories: ff, jardin, fête, collection, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: Nicky Gloria, Source: Revebebe

    ... la bile. Ceux qui ont la force de se tenir debout, à peu près à jeun, se joignent à la farandole. Mélanie abandonne la troupe, intriguée par des punks qui s’agitent autour d’un corps recroquevillé au pied d’un immense palmier. Le pantalon baissé jusqu’aux genoux, cul à l’air, il hurle d’une voix aiguë tandis que les coups pleuvent sur lui avec une violence effrayante. Une grosse fille, les cheveux surmontés d’une crête jaune, encourage le passage à tabac d’une voix stridente, excitant ses compagnons. Puis, brusquement, se rue à son tour sur le malheureux, lui assenant de brusques coups de pied en riant comme une forcenée. Pour lui laisser la place, les autres s’écartent, laissant une brèche dans leur cercle, et celui qui se fait massacrer en profite pour tenter de s’enfuir. Il se met vivement debout, abandonnant son pantalon sur le gazon, se jette en avant, la gorge gonflée d’un hurlement sauvage, le visage en sang, courant droit sur Mélanie alors que ses agresseurs, pris au dépourvu, se bousculent pour se lancer à sa poursuite. Mélanie se trouve en plein milieu de leur passage, paralysée par la peur, vite bousculée comme un fétu de paille. Un grand cri lui sort du cœur lorsqu’un homme la heurte brutalement, lui faisant perdre l’équilibre. À cet instant, elle est rattrapée au vol par Catherine qui, d’un geste protecteur, la prend dans ses bras, la soutenant fermement jusqu’à ce que la furieuse cohue s’éloigne. Inquiète, Catherine s’enquiert aussitôt :
    
    — Ça va ?
    — Oui, je ...
    ... crois. Mon dieu, il faut faire quelque chose, ils vont le tuer !
    — Peut-être, et ils ont bien raison. C’est un petit dealer minable qui vend du speed de merde, ce type est une pharmacie ambulante à lui tout seul !
    
    De ses grands yeux écarquillés, Mélanie la regarde sans comprendre, et ne comprend toujours rien lorsque Catherine la prend par la main d’un geste possessif. Elle la guide à l’intérieur. Elles traversent une cuisine vaste comme un séjour, où s’affairent des serveurs qui vont et viennent avec empressement. Elles montent un étroit escalier de service qui les mène devant une porte fermée. Catherine la pousse, elles avancent dans un long et large couloir où plusieurs invités ont déjà pris possession des lieux. La plupart ont toujours leur verre à la main, assis ou adossés contre le mur. Un jeune homme ivre, déguisé en soldat romain, est en train de chanter et de déclarer sa flamme à son compagnon qui pouffe d’un air gêné. À côté d’eux, un autre couple d’hommes se mange la bouche avidement, se pelotant avec la même fougue.
    
    Elles passent devant une porte ouverte, d’où sortent des bruits suspects. Si des bruits peuvent exprimer la débauche et la luxure, ce sont bien ceux-là, Mélanie n’en a aucun doute malgré son inexpérience de la vie. Poussée par la curiosité, elle tourne la tête et aperçoit une brève seconde des fesses magnifiques, rondes et dorées, tout de suite cachées par une silhouette féminine qui se penche dessus, les palpant fermement avant d’y appuyer son ...
«12...567...12»