Les Amazones - Épisode 3
Datte: 23/01/2018,
Catégories:
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Oral
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historique,
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Auteur: André 59, Source: Revebebe
Résumé des épisodes précédents : « Les Amazones –Épisode 1 etÉpisode 2 »
Il y a de cela deux mille cinq cents ans, les Grecs furent fascinés par le mythe des Amazones, des femmes guerrières, libres et belliqueuses qui symbolisaient un ordre du monde renversé et barbare où l’homme n’avait pas sa place. Nul ne sut si elles avaient vraiment existé, mais au XVIe siècle, les expéditions espagnoles qui s’enfoncèrent au cœur du continent américain firent d’étranges rencontres. Celle à laquelle participa le Frère Ignacio Pedro de Cuera constitua un exemple étonnant et dérangeant. Il en laissa un récit imagé dans une confession écrite que son Supérieur découvrit après sa mort. En voici la suite.
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Entre l’office des Complies et celui des Vigiles, les moines étaient invités à profiter d’un sommeil bien mérité. Le Père Supérieur avait décidé de mettre à profit ce temps de repos et de silence pour découvrir les suites des frasques de cet énergumène ; Pedro de Cuera avait toujours été un non-conformiste. Cela n’était finalement guère étonnant. En soupirant, il déplia le reste des feuillets manuscrits et, à la lueur des chandelles, assis près d’un bon feu, poursuivit sa lecture. Non sans avoir avalé une solide rasade d’eau-de-vie, il allait sans doute en avoir besoin.
— Notre groupe partit donc le lendemain, harnaché en guerre et prêt à toute éventualité. Bourguignottes, salades, morions emboîtaient des visages farouches tandis que cuirasses et cottes de ...
... mailles étincelantes enveloppaient la moindre parcelle de peau. Même moi, je m’étais travesti en guerrier. Ochoa avait insisté, de peur que je devienne une cible facile. Seule une large croix pendant à mon cou indiquait mon état. J’avais fait un accroc à la règle de mon ordre, mais à circonstances exceptionnelles, moyens exceptionnels. Et puis j’avais toujours rêvé d’être un moine-soldat… Jouer au Templier et combattre les païens n’était pas pour me déplaire, par contre, je ne savais que faire d’une arme. Je pris cependant une longue latte de cavalier, à large lame de Tolède. Mon père m’avait fait enseigner, comme tout bon Hidalgo, quelques notions d’escrime, mais tout ceci était bien loin. Je savais que je ne saurais faire que de pitoyables moulinets. J’avais confiance en la providence et en la qualité de ma cuirasse pour m’en sortir.
Au bout de deux jours, nous finîmes par atteindre le camp d’étape ; il ne restait rien. Tout avait été détruit, des cadavres partout, mutilés et encore chauds, cloués aux arbres, pendus aux branches. Le massacre avait eu lieu peu avant notre arrivée. Alors que je parcourais les décombres encore fumants, je m’arrêtai, stupéfait ; à la lisière de la clairière où nous nous trouvions, au milieu de la brume de chaleur, un guerrier m’observait. Il était vêtu d’une peau de jaguar, sa tête était comme emprisonnée dans la gueule du fauve qui lui faisait ainsi une sorte de casque à face animale. Un demi-dieu ? Un démon ? Sa main droite tenait une arme ...