1. Complexe vaincu 1


    Datte: 28/06/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    J’étais amoureuse folle de Robert, un étudiant en fac d’économie. De taille moyenne, d’allure classique, il se distinguait à mes yeux par le sérieux de son travail. Attentif dans l’amphithéâtre, sérieux pendant les chahuts, mais toujours entouré d’une petite cour mixte à l’extérieur, au milieu de laquelle il semblait beaucoup s’amuser et rire. Un modèle rare qui m’attirait. J’eus le bonheur de m’accrocher au cercle de ses camarades, de l’accompagner dans des visites de musées, au cinéma, sur la terrasse d’un bistrot, de me faire donner des explications par lui, chez lui après les cours.
    
    Il avait l’art de rendre accessibles facilement des notions qui parfois me semblaient trop abstraites ou compliquées. Il était logé de façon agréable dans un petit appartement pour étudiant, avec entrée, salle de bain, chambre séjour meublée d’un lit double, d’un bureau et de deux chaises plus une cuisine moderne et confortable. Ses parents le louaient pour lui. La première fois j’étais accompagnée de Brigitte qui avait besoin comme moi d’éclaircissements. En réalité elle protégeait sa place dans le groupe et se méfiait de moi. Comme moi elle trouvait le garçon fort attirant, mais elle n’était pas plus que moi d’humeur partageuse.
    
    Avec persévérance je m’incrustai et devins à chaque occasion celle qui riait, plaisantait ou était sérieuse quand Robert en manifestait le désir. D’autres copains me trouvaient fréquentable et d’apparence plaisante, dont la présence et les compliments ...
    ... flatteurs me mettaient en valeur. Robert fut donc flatté de l’intérêt que je lui portais, des préférences que je lui accordais. De fil en aiguille nous devenions plus proches. Je supplantai Brigitte et Denise une autre prétendante. Au bout de deux mois, pour alléger mes charges et le loyer de ma chambre, pour partager avec lui notre travail et lui tenir compagnie, j’amenai Robert à me proposer de m’héberger. Oh! Ce ne fut pas simple. Il avait bon cœur, mais je dus jurer d’avoir une conduite irréprochable, de faire preuve de pudeur et de ne pas tenter de le séduire sexuellement.
    
    Moyennant quoi, il m’admit dans son appartement et dans une moitié de son grand lit. Je m’engageai à supporter une partie des frais, à donner un coup de main pour le ménage et la cuisine. Nous étions deux amis associés, partagions un appartement et un lit en évitant soigneusement les contacts. Nous n’étions pas amants, c‘était notre pacte. Et à mon tour je m’appliquais à tenir à l’écart d’éventuelles femelles désireuses de prendre ma place. Par bonheur, si Robert appréciait d’avoir une cour, il y admettait garçons et filles, mais n’affichait pas de tendance particulière pour l’activité sexuelle, ni avec les amies ni avec les copains. Ni avec moi, hélas!
    
    Vint le jour où je crus pouvoir lui déclarer mon amour. Il ne me rabroua pas, il fut même ému par ma déclaration. Il me remercia vivement, les yeux pleins de larmes, me dit que lui-même était heureux de ma présence à ses côtés, et que s’il avait envisagé ...
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