1. Jérém&Nico Saison 2 Episode 01 Recommencer sans lui.


    Datte: 23/06/2021, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... votre amitié.
    
    « Tu n’auras jamais 20 ans, ni 30, ni 50 : tu ne connaitras ni les bonheurs ni les déceptions de la vie… mais tu resteras à tout jamais mon meilleur pote, mon grand frère, le gars qui m’a rendu heureux… ».
    
    Jérém quitte le pupitre et revient s’asseoir à côté de moi. Le curé reprend la parole ; et là, je le vois me regarder, puis annoncer : « Nous allons maintenant écouter l’hommage de Nicolas… ».
    
    Soudainement, mon cœur se met à taper si fort que j’ai l’impression qu’il va exploser, l’impression qu’il est dans ma tête, l’impression que mon crâne va s’ouvrir d’un instant à l’autre…
    
    « Nicolas, venez, tout le monde attend d’entendre votre hommage à Thibault… ».
    
    C’est là que je me réveille de mon horrible cauchemar…
    
    Soudainement, je réalise que je m’étais endormi sur le canapé. C’est le bruit de la voiture dans l’allée du garage qui m’a réveillé. Et aussi les aboiements de Simba, mon labrador sable.
    
    Ce soir, il revient plus tôt du boulot. J’espère qu’il a pensé à passer au supermarché, nos amis ne vont pas tarder à débarquer pour la crémaillère.
    
    Une minute plus tard, la porte du cellier s’ouvre et Jérém apparaît, les bras chargés de courses ; Simba lui emboîte le pas, lui fait la fête ; puis, lorsqu’il me voit, le labrador fonce vers moi, il vient s’essuyer ses pattes boueuses sur mon pantalon et sur le tissu du canapé.
    
    De l’air froid rentre par la porte du cellier mais dans la pièce il fait bon, un bon feu crépite dans la grande ...
    ... cheminée.
    
    Jérém pose les courses sur la table, il approche et m’embrasse tendrement. Je glisse ma main dans ses beaux cheveux bruns, je suis heureux.
    
    Simba aboie à nouveau. Je regarde par la baie vitrée. Une autre voiture arrive dans le jardin, puis une autre et d’autres encore : voilà mes parents, ma cousine Elodie, Thibault (ouf, il est vivant !) et les copains du rugby, avec leurs nanas.
    
    Jérém s’affaire aux fourneaux, et moi je reste collé à la baie vitrée, je regarde les invités qui discutent sur la pelouse par petits groupes, dans le froid glacial, sans qu’aucun d’eux n’ait l’idée d’entrer dans la maison pour venir se réchauffer à côté du feu et nous dire bonjour.
    
    Simba est à nouveau dehors, Jérém a dû le sortir ; il jappe comme un malade, passant d’un invité à l’autre, semblant vouloir rabattre tout le monde vers la maison ; pourtant, personne ne semble y prêter attention.
    
    Jérém a fini de préparer le dîner. Je me retourne et je suis surpris de remarquer que sur la table il n’y a qu’un seul couvert. Jérém s’assoit et commence à manger.
    
    Je lui demande ce qui se passe mais il ne me répond pas. Il continue à dîner tout seul.
    
    La nuit tombe dehors et les phares des voitures s’allument à nouveau. Les voitures sortent de la cour une à une, les invités s’en vont l’un après l’autre, sans même être venus nous dire bonjour. Sacrée crémaillère, curieuse façon de recevoir des invités…
    
    Je le fais remarquer à Jérém. C’est là qu’il me répond enfin.
    
    « Tu sais, Nico, tout ...
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