Mon masochisme (5) - Histoires de Sexe

Mon masochisme (5)

... moment, l’envie. Et toi, tu endureras avec plaisir.

— Oui Madame.

Je sais que cela peut paraître étrange qu’une jeune femme de 21 ans accepte cela. Mais si je dois trouver une analogie, je pense immédiatement à la première fois que j’ai fait un saut à l’élastique. Mon cerveau me disait que c’était totalement dément de me jeter dans le vide et pourtant cet élastique à ma cheville, le professionnalisme du type qui organisait le saut fait que j’ai sauté... sans risque, mais avec la peur au ventre et une sensation après le saut d’avoir fait quelque chose de simple et d’exceptionnel. Il en était de même là. J’étais avec mon amant, dans une scène digne d’Histoire d’O: Une villa magnifique, une femme dominante, tentante et je m’offrais totalement. Le safeword était mon élastique et Pierre m’avait mise dans une confiance absolue. Je pouvais donc défier les préjugés, les tabous, l’éducation que j’avais reçue, la peur de mon image pour vivre pleinement mes désirs, mes fantasmes.

Je n’étais pas en train de résoudre un conflit psychologique entre mon passé, mon rapport à la pudeur ou je ne sais quoi.

J’étais en toute confiance dans l’instant présent, un instant fait de désir, de vie, de sueur, de sang et de plaisir. Et là, j’étais au cœur de cela, me donnant totalement parce que totalement en confiance.

Elle avait une sorte ...

... de télécommande, la version moderne de la clochette. Avec cela, elle pouvait contacter qui elle voulait de son personnel. Celui qui vient devait une sorte de majordome qui apporta un collier de cuir et des bracelets pour mes chevilles et poignets qu’il me passa. Puis il m’entraîna vers une autre pièce, vaste, autre salon disposant de canapé, mais aussi d’un vaste lit recouvert de cuir et de toutes sortes d’installation pour suspendre, attacher, entraver. Là, devant une table, je dus me tenir toujours droite.

— Regarde chienne.

Et l’homme ouvrit un meuble et en sortit des godemichets allant de la grosse à estiment gros, des plus, des fouets, des cravaches, des chaînes, des pinces.

— Regarde petite pute, tout ça est pour toi.

Il prenait plaisir à agiter devant mes yeux un gode gigantesque, un plug extralarge. Puis lorsque tout fut posé sur la table d’art et d’autres, il me fit me mettre à genoux sur cette table, au milieu des objets.

— Tu es le sex-toy principal, tu dois être au milieu.

Il me pose une cagoule de cuir puis un bandeau épais. Celui-ci me masque la vue, mais il a surtout pour fonction de protéger mes yeux. Un coup de fouet mal placé peut définitivement endommager l’œil. Me voilà donc attendant sur cette table au milieu de sex-toy monstrueux et d’outils de torture la suite cruelle de mon séjour helvète.