1. Une sublime tanguera (1)


    Datte: 16/05/2018, Catégories: Hétéro Auteur: Swingme, Source: Xstory

    ... peut-être était-ce l’inverse ? Qu’importe, c’était dans mes bras que tu passerais la soirée.
    
    Je t’ai fait visiter les lieux, et t’ai proposé de commencer par un verre. Nous avons dégusté ce cocktail presque en silence. Tu as observé attentivement les lieux, les danseurs, leurs attitudes. Nos regards échangés en disaient long sur le plaisir que l’on ressentait, mais aussi sur notre excitation contenue, de découvrir la piste, de faire notre première sortie tous les deux.
    
    Le cocktail terminé je t’ai emmenée en bas. C’était plus pratique pour nous échauffer, au calme, avec quelques couples tout au plus. Nous avons commencé en position ouverte, tranquillement, mais ton regard planté dans le mien et ta fébrilité limitaient ta concentration. Je t’ai demandé de fermer les yeux, de n’écouter que ton corps, que le mien. C’était mieux, beaucoup mieux. Enfin, pour toi. Parce que pour moi, c’était pénible. Extrêmement pénible, de voir tes lèvres mutines, éclairées d’un demi-sourire, tes yeux fermés, ton cou, sans pouvoir t’embrasser. Une envie folle de te voler un baiser passionné, de te serrer à t’étouffer, de te coucher là sur la piste, m’étreignit, me forçant presque à m’arrêter de danser. Ce n’est qu’à grand-peine que je me suis contenu. Je ne saurai jamais ce qui te passait par la tête à ce moment précis, dans le noir, ta main droite dans ma paume, ton dos dans ma main droite, à suivre mes mouvements, à épouser la musique.
    
    Étais-tu prête pour le bal ? Ou était-ce ...
    ... l’inspiration des autres danseuses ? Mais tes mouvements furent parfaitement gracieux, une merveille de tanguera.
    
    Tu as ouvert les yeux, et m’as demandé de monter sur la piste principale, avide de découvrir le bal, la cohue des corps, la sensualité de ces duels amoureux. Nous sommes montés, main dans la main. Je t’ai invitée sur la piste. Nous nous sommes mis en position, puis j’ai refermé mes bras, car l’espace ne permettait pas, en bal, de danser ouverts. Tu es venue te nicher contre moi. Le front contre ma joue droite, ton bras gauche en haut de mon dos. Ma main droite t’a enserrée, sans aucune force, jusqu’à ta hanche. Quel bonheur de sentir ce dos nu, frais, doux, frissonnant. Ma main s’est baladée un peu sur ta peau soyeuse, cherchant la meilleure place. Tu as ajusté ta position, ta poitrine calée contre mon torse. J’étais au paradis. Ma main caressant ton dos, tes seins libres contre ma chemise. J’avais l’impression de les ressentir intégralement : leur forme galbée, les aréoles sombres, les tétons durcis.
    
    Nous avons commencé à bouger, lentement, très lentement, ne faisant qu’un. À chaque torsion, je sentais tes reins, tes muscles s’activer sous la peau, sensation extraordinaire. Je sentais ton souffle chaud contre ma joue, mon cou. Ta main gauche est remontée sur ma nuque, la caressant légèrement. Chaleur et frisson. Nous n’avions nul besoin de réaliser des figures complexes. Juste marcher sur la musique, nos corps parfaitement emboîtés, aurait pu nous mener à ...