Les souris dansent - Histoires de Sexe

Les souris dansent

... snob, d’accord ? Tu n’as qu’à venir, je te ferai voir de belles choses !
— Ta chambre de bonne ?
— C’est ça, moque-toi !

Il glissa deux doigts sous mon short et ma culotte tandis que je jouais l’offusquée.

— Si tu ne voulais pas, tu m’aurais déjà repoussé. Tu m’arrêtes quand tu veux.

Pour toute réponse je renversai ma tête en arrière, frémissant de plaisir. Mes cuisses reposaient de part et d’autre des siennes, laissant pendre mes mollets dans le vide. Il pouvait ainsi écarter à loisir mes jambes avec les siennes. J’empoignai sa chevelure pendant qu’il pétrissait mon sein de son autre main.

— Content de voir que je te fais toujours de l’effet, commenta-t-il triomphant, les doigts trempés de mon liquide.
— Contente de voir que tu t’intéresses encore à une vieille comme moi
— Pfff, arrête avec ça, tu vas finir par le croire !

C’était délicieux et pourtant je n’avais pas, ou plutôt je n’avais plus, l’envie d’aller plus loin. Nous avions trompé ensemble nos solitudes respectives, à une époque qui me paraissait lointaine, et que j’avais envie de laisser derrière moi. Entre deux gémissements je lui rappelai que je devais aller au taf. Il avait de l’or dans ses mains, le bougre ! Il s’interrompit à regret.

— Je compte sur toi pour l’appeler.
— Mais je… c’est un peu bizarre non ?
— T’as envie d’une fille ou pas ?
— Oui !
— Alors appelle-la, arrête de te casser la tête. T’es foutue comme ça. Toi et moi on n’est pas faits pour les relations classiques.

Il ...

... avait raison. Il m’avait fallu plusieurs tentatives ratées de couple classique pour me rendre compte que malgré tout l’amour que je pouvais avoir pour mon partenaire, la monogamie et la fidélité ce n’était pas pour moi. Et que ça ne servait à rien de m’autoflageller sur ce qui était en fait ma nature.

Cependant j’avais quelque peu hésité avant d’écrire à la donzelle en question. Que dire à une jolie fille qu’on n’a jamais vue ? Tim l’avait informée de mes desiderata. Allions-nous passer pour d’abominables Merteuil et Valmont des temps modernes ? Il ne s’agissait pas juste d’être d’accord, il fallait qu’il y ait du désir. Et pour cela, une rencontre seule à seule s’imposait.

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Quelque temps plus tard, j’avais invité Yaëlle à dîner. Elle s’était pointée chez moi en tenue ultra sage et n’avait pas quitté sa veste en jean de la soirée, aussi intimidée qu’un lapin pris dans les phares d’une voiture. À ceci près que je n’ai jamais vu de lapin avec de si grands cils sur de si jolis yeux gris clair, rehaussés par un discret maquillage. On aurait dit un personnage sorti tout droit d’un manga. Ses cheveux noirs bouclés étaient franchement courts d’un côté, dévoilant une nuque délicate, et longs jusqu’à l’épaule de l’autre, tombant comme une cascade en spirale.

Le coiffeur avait fait du bon boulot. Ainsi, selon l’angle de vue, sa coupe mettait en valeur les différents traits de son visage. D’un côté ses pommettes et son nez retroussé ressortaient, de l’autre l’angle ...