1. L'hôtel du bout du monde


    Datte: 12/06/2021, Catégories: fh, fhhh, couplus, extracon, vacances, hotel, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, double, Partouze / Groupe fsodo, attache, Humour policier, Auteur: Yuri Netternich, Source: Revebebe

    ... mon nom en acceptant le verre que me tendait Suzanna et en maudissant intérieurement Karen de m’avoir envoyé ici.
    
    Sanders revint alors, trempé comme la chatte d’une nympho, un air accablé sur le visage.
    
    — Je viens d’avoir le shérif au téléphone : le pont a été emporté par le torrent. Je suis désolé de vous annoncer que nous sommes temporairement coupés du monde !
    
    Alors là c’en était trop : les trombes d’eau, le voyage pourri, l’assureur, le latin-lover, la vieille dame et ses jeux de société, et maintenant le pont ! Il n’aurait plus manqué que Céline Dion en train de pousser la chansonnette pour que je tue quelqu’un ! Je vidai d’un trait mon cognac.
    
    Le repas du soir fut horrible : une vraie torture qui aurait effrayé un inquisiteur. Sanders se voulait optimiste et disait qu’il ne devait pas y en avoir pour plus de deux ou trois jours avant que le pont ne soit réparé, mais selon moi la chose serait beaucoup plus longue. J’essayais de me changer les idées en écoutant les conversations des autres autour de la table commune.
    
    — Vous voyez, disait Ricardo, lé trouc, c’est dé savoir parler aux femmes. Par exemple, yé pourrais complimenter Madame Dobbins sour son collier.
    — C’est vrai qu’il est magnifique, dit Kimble.
    — Feu mon époux m’a laissé largement de quoi vivre après son triste décès.
    — J’espère qu’il est bien assuré ce collier. D’ailleurs, si vous passez un jour à Indianapolis, vous avez ma carte, n’hésitez pas à venir me voir.
    — Mais je n’y manquerai pas ...
    ... Monsieur Kimble, soyez-en sûr.
    — Vous voyez, reprenait Ricardo, il souffit qué yé lui parle de son collier pour que son regard s’alloume comme les braises attisées par lé vent.
    
    J’avais envie de vomir…
    
    — Et vous Don ? Vous faites quoi dans la vie ?
    — Eh bien, Monsieur Kimble (j’insistai bien sur le "monsieur"), je suis dans la surveillance. Détective privé à dire vrai.
    — Avec les filles, ça doit être dou tonnerre !
    — Je me débrouille…
    — Mais c’est un métier à risque ! Vous avez une bonne assurance ? Si vous passez un jour du côté d’Indianapolis, venez me voir ! Ce qui compte surtout dans ce métier, c’est l’observation je pense. Ce ne serait pas pour moi, même avec mes lunettes je ne vois rien du tout.
    — En fait, Monsieur Booth, vous êtes un peu le Humphrey Bogart des temps modernes ?
    — Et oui Madame Dobbins, c’est un peu cela.
    — Comme c’est excitant !
    
    Je n’avais pas particulièrement envie d’« exciter » la vieille dame, ni de parler gonzesses avec Ricardo, et encore moins de souscrire une assurance. Heureusement que Patty, la femme de Kimble, restait timidement dans son coin. Suzanna vint heureusement détourner la conversation en apportant un nouveau plat.
    
    — Cette nourriture a l’air aussi déliciouse qué vous !
    
    Je fis une moue de dégoût, mais je notai tout de même que notre hôtesse rougit légèrement et adressa un regard sans équivoque au bellâtre. Je pensai avec amertume que s’il m’avait suffi de glisser une phrase de ce genre à une fille pour la mettre ...
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