Flying - Histoires de Sexe

Flying

... se fait la bise chastement. Pas trop loin des lèvres, je ne peux pas nier qu’elle me plaît.

oooOOOooo

— Salut !
— Ah, salut ! Désolé vieux, j’avais oublié mon rendez-vous.
— Pas grave, j’ai eu de la compagnie jusqu’à dix heures et demie.
— Le train ?

Je ris à gorge déployée.

— Oui, le train.
— Mignonne hein ?
— Oui, pas mal.
— Tu vas la revoir ?
— Ben sûrement au gym.
— T’as pas proposé autre chose ?
— Ben non, pourquoi ?
— Que t’es con !
— Hey, mais va chier !
— Fallait proposer autre chose.
— Et avoir l’air du gros lourdaud ben con. Non merci.
— Pourquoi tu m’appelles anyway ?
— Heu… ben…
— Ben quoi ? Je toussote.
— Tu voulais avoir un autre avis si t’avais tes chances, hein.
— Hem. Ouin ?
— T’aurais dû lui proposer autre chose.

Quelque part, ça veut tout dire.

— Mouais. Je saurai pour la prochaine fois.
— C’est ça, oui. Autre chose ?
— Heu non, ça devrait aller.
— Salut, à plus.
— Merci là, bye.

Il doit se poiler de rire, ce salaud. Et moi je souris bêtement, tout seul.

oooOOOooo

La semaine suivante, je la cherche des yeux dans le gym en arrivant.

— Si elle est là, on va la voir, me fait Mathieu en prenant la corde.

Je rougis.

En descendant l’escalier, on la croise. Mathieu, qui est derrière elle, me fait un grand sourire et continue de descendre.

— Hey, salut.
— Salut.

On se fait la bise.

— Il te plaque à quelle heure cette fois-ci ? me dit-elle en désignant Mathieu du menton.
— Bah, il peut pas me ...

... plaquer, on va à un match d’impro après.
— Oh…

Encore un ton dépité.

— Mais justement, je suis content de te voir, je voulais t’inviter.
— Ah ! Et c’est où ?
— Pas loin, on prend le bus, ça ira plus vite. Dans le coin du métro Joliette, si tu connais.
— Ah oui, je vois un peu. Ben c’est cool, je veux bien.
— Cool. T’es toute seule ce soir ?
— Ouais, je viens souvent toute seule en fait.
— Ben viens avec nous, on fera ménage à trois.
— Ben okay. Je vais chercher mon harnais et je reviens.
— Parfait. On est de l’autre côté.
— Okay, je vous rejoins.

Megan part vers les casiers. Je peux pas m’empêcher d’observer sa démarche douce faire balancer son corps. Elle est belle. Belle et fraîche. Je rejoins Mathieu.

— On va au Morelli à soir.
— Hein, comment ça ?
— Parce que j’ai invité Megan.
— Ah ! vous allez au Morelli.
— Non non, tu viens aussi.

Il me regarde, décontenancé.

— Je lui ai dit qu’on y allait déjà ensemble et qu’elle pouvait se joindre à nous.
— Quel con.
— Ta gueule, elle escalade avec nous.
— Quel con !
— Arrête de te plaindre, elle est cool.

Il imite le pigeon et son roucoulement.

— Ta gueule, imbécile.

On se marre. Il voit bien ma gêne.

Ce soir-là, on s’est presque saoulés, puis on a tellement ri. Les joueurs étaient déchaînés. Tout cela donne de la bonne soirée. J’ai demandé à Megan son courrier. Je craque déjà. Son contact me fait du bien, ses yeux me parlent et me racontent des tas de choses, sa bouche m’enjôle et son ...