Flying
Datte: 11/06/2021,
Catégories:
fh,
jeunes,
amour,
Oral
pénétratio,
mélo,
québec,
Auteur: Ed Benelli, Source: Revebebe
Si je ne peux vous conseiller une chose, c’est peut-être d’écouter la chanson « Flying » de Bryan Adams, en lisant ces lignes. Quelque part, elle m’a inspiré cette petite histoire.
J’ai découvert plus ou moins sur le tard que j’étais un fameux amateur de sport extrême. J’ai commencé par le rollerblade. Mais attention… pas le rollerblade ordinaire, celui à sens inverse sur les rues chargées de Montréal, aux heures de pointe. Évidemment, ça ne représente pas un grand risque, mais n’empêche que ce furent mes débuts en sportif. Puis, vint l’escalade intérieure, puis extérieure, le saut à l’élastique et le parachute.
Bon, en bref, vous vous en moquez pas mal, de cette énumération. C’est quoi pour vous, tout ça ? Pour moi, c’est pas mal, en fait. En faisant du sport, on rencontre toujours des tas de gens. En escalade, je me suis fait des potes avec qui je suis parti en camping et même en voyage d’escalade. Et je me suis fait… une copine. Elle s’appelait Megan. Une beauté, presque un rêve. On était tellement bien ensemble.
oooOOOooo
Je me fais une paroi latérale bien banale, mon partenaire, Mathieu, m’observant à deux mètres. Rien de majeur. Je passe donc un coin tranquillement – une piste pas bien difficile.
— Eh, fais attention, la prochaine prise à ta droite est glissante, me lâche Mathieu en baillant comme un perdu.
Je tourne alors la tête vers ma droite, à la recherche de la prise. Et tout ce que je vois, c’est une paire de chaussons qui me fonce ...
... droit dessus, à hauteur de front. Ce fut bref, douloureux et vertigineux. Je fais ce que je peux pour éviter les souliers mais, en me cambrant, mes pieds glissent. Comme toutes les fois où je tombe en escalade, mon cœur se décroche presque de battre comme un dingue. Je me retrouve sur le dos sur l’épais matelas. Rien de cassé. Et le pire, c’est que je n’ai même pas été foutu d’éviter les chaussons, dont les côtés très rugueux m’ont entaillé la tempe.
J’ouvre des yeux hagards, pour voir la bonne tête de Mathieu l’air de dire : « Qu’est-ce que tu peux avoir l’air con, quand tu veux. »
— Ouais, bon, ça va hein, que je réponds à son sourire niais.
Je me redresse sur un coude, me frottant la tempe.
— Ça va ?
Je ne connais pas la voix. C’est une femme en tout cas. Je regarde en haut – on développe très vite le réflexe de regarder en haut quand on fait de l’escalade, c’est souvent de là que viennent les problèmes – et là, je vois une magnifique jeune femme. Elle me regarde avec un étrange demi-sourire, à peine inquiète, presque nonchalante.
— Ouais, ouais, elle est où, la locomotive qui m’est sauvagement rentrée dedans ?
Je cherche autour de moi, je ne sais pas trop qui c’est.
— C’est la première fois de ma vie qu’on me traite de locomotive. C’est une manière détournée de me dire que j’ai un derrière d’autobus ?
Je hausse un sourcil, amusé.
— Si j’avais dit que t’étais un autobus, j’aurais dit que t’étais un autobus. Là, j’ai clairement dit ...