1. Écharpe de pirate


    Datte: 09/06/2021, Catégories: fh, ff, piscine, fsoumise, cérébral, attache, Humour Auteur: Eric Grand, Source: Revebebe

    ... pour tenter de mettre fin à cet interrogatoire :
    
    — Parce que j’ai le Sida.
    
    Surprise de cette réponse inattendue, Martine prend le temps de bien assimiler la réponse de Jacques avant de relancer.
    
    — Je comprends que c’est une situation personnelle difficile. As-tu peur de transmettre ta maladie ?
    — Oui, je ne veux plus avoir de rapports sexuels, je ne veux pas prendre ce risque, répond Jacques terriblement mal à l’aise.
    — C’est très généreux de ta part, mais n’est-ce pas exagéré, cette abstinence ?
    — Non, grâce à Sabrina j’ai trouvé d’autres manières de vivre des aventures sexuelles.
    — Sais-tu que tu m’as déjà davantage comblée que bien des hommes que j’ai connus ?
    — C’est gentil.
    — Mais alors pourquoi affirmes-tu que tu ne pourras jamais rendre une femme heureuse ? Je ne comprends pas.
    — C’est pourtant évident, je ne pourrai pas lui faire un enfant.
    
    Autant empêtré dans son mensonge que Martine dans son écharpe quelques instants plus tôt, Jacques ne sait plus comment sortir de cette discussion.
    
    Martine prenant le temps de la réflexion, Chloé fait soudain irruption dans la discussion et affirme avec une certaine véhémence :
    
    — Tu te trompes Jacques, par exemple les lesbiennes peuvent vivre de magnifiques aventures sexuelles sans qu’il y ait de pénétration avec une vraie verge et de bébé à la clé…
    
    Et comme si elle était gênée à l’écoute de son propre discours, Chloé rougit, se ratatine sur sa chaise, et redevient silencieuse.
    
    — Je n’avais jamais vu ...
    ... ça sous cet angle, sourit Jacques.
    — Je ne sais pas si Chloé a raison, mais en tout cas elle n’a pas tort, formule de manière alambiquée Martine. La maladie n’est certainement pas rédhibitoire pour vivre une histoire d’amour, j’en suis certaine et il y a des milliers d’exemples pour le prouver.
    
    Le silence s’installe autour de la table du petit-déjeuner, jusqu’à ce que Jacques sorte de sa poche son smartphone. Martine décèle une petite grimace sur le visage de Jacques lorsqu’il visualise l’écran de son appareil.
    
    — C’est Sabrina qui m’appelle, excusez-moi…
    
    Et il quitte la pièce.
    
    Se retrouvant seules, Chloé et Martine font un point de situation.
    
    — Que penses-tu de tout cela ? demande Martine.
    — Mon impression est qu’il nous a balancé un écran de fumée à la figure et qu’il ne nous a toujours pas dit pourquoi il nous a fait boire un somnifère.
    — Tu ne le crois pas ?
    — Franchement, je suis sceptique, mais je m’en fous en fait.
    — Comment ça, tu t’en fous ?
    — Je crois que je vais rentrer à la maison…
    — Mais hier soir tu faisais des pieds et des mains pour rester avec Jacques et maintenant tu t’en fous ? Tu n’as plus confiance en lui ?
    — Non, ce n’est pas ça… ou peut-être que oui…
    — Allez, crache le morceau, tu as quelque chose d’autre derrière la tête, sourit Martine qui connaît suffisamment son amie pour savoir que le problème doit être ailleurs.
    — Eh bien… ce matin, notre réveil… je…
    — Ce n’était pas agréable ?
    — Si justement, ce… c’était trop bien !
    — Eh ...
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