1. Les histoires d'A...


    Datte: 09/06/2021, Catégories: fh, couplus, cérébral, Humour Auteur: Samuel, Source: Revebebe

    ... vais t’aimer dès maintenant, mais toi, tu peux attendre un peu si tu veux.
    — Oui, il faut… GLOP… au moins… GLUP… attendre… GLOUPS… que les glaçons fondent…
    — Non, je veux dire : prends ton temps. On n’a pas obligé de s’aimer en même temps.
    
    De ce point de vue, il avait raison. Au début, nous ne faisions même pas l’amour en même temps. Il me prenait pendant que je repassais ses chemises et mes cours. Et moi, je le suçais alors qu’il conduisait ma mère à l’hôpital. Ma sœur est comme moi. L’autre jour, je sonne. Elle met un temps fou à m’ouvrir et elle m’explique : Excuse-moi, mais mon fils tétait, mon mari baisait et moi je tricotais un napperon avec un point de croix que la voisine me montrait.
    
    Le lendemain soir, nous recevions Amélie et Roland pour le dîner, car ils nous avaient invités chez eux le 17 février, après être venus chez nous le 12 janvier et nous avoir reçus le 9 décembre suite à notre invitation du 4 octobre et de la réception qu’ils avaient donnée le 2 septembre. C’était donc bien à nous de les convier à dîner.
    
    — Au fait, nous avons décidé de nous aimer.
    — Non !?
    — Sans blague ?!
    — Enfin, moi.
    — Enfin lui ; moi j’hésite encore.
    — Nous, nous continuons à nous aimer, mais nous allons nous séparer.
    — Non !?
    — Sans blague ?!
    — Oui, Roland a des projets homosexuels que je respecte bien sûr, mais…
    — Dis la vérité, s’il te plaît, Amélie.
    — Eh bien, la réalité, c’est que Roland s’est entiché de mon amant. Et moi, j’aurais trop la tentation de ...
    ... tromper mon mari si j’ai cet homme tout le temps sous la main. Surtout qu’il adore qu’on le branle.
    — Et vous allez continuer à vous aimer ?
    — Oui, parce que pour l’amour, on n’a besoin que de tendresse.
    — Moi, je pensais qu’il fallait aussi de l’amour.
    — Non, pas nécessairement. Mais je reprendrais bien de la charlotte.
    
    Le repas s’est continué sans complication jusqu’au moment de l’invitation que nos amis devaient rendre. Ainsi nous serons chez Amélie le 25 mars et chez Roland le 5 avril. Nous avons pris congé et nous sommes allés nous coucher. Bertrand m’a donné un baiser dans le cou. Et voilà la tendresse qui s’installe entre nous. Tout ce que je craignais avec cette idée bizarre qu’il a de m’aimer. J’ai bien essayé de réveiller ses sens déjà endormis par les trois tranches de charlotte et les quatre flûtes de champagne.
    
    — Tu sais ce qui me ferait plaisir. C’est que je m’assoie nue sur une fourmilière et que tu me pisses dessus en visant bien pour que les insectes ne puissent me pénétrer qu’après une lutte qui resterait dans les annales de mon anus boursouflé par une myriade d’infimes piqûres, ressentant toute la frustration jouissive d’un Gulliver dont le corps est parcouru par une armée de nains qui s’infiltrent et m’enfilent.
    — À ce que je vois, toi, tu n’es pas près de m’aimer.
    
    Les jours qui ont suivi, nous nous sommes peu parlé. Visiblement, chacun réfléchissait. Roland attendait ma décision de l’aimer ou pas. Et moi, j’hésitais toujours. On parlait d’autre ...