1. Valérie


    Datte: 05/06/2021, Catégories: ff, enceinte, intermast, Oral 69, init, confession, Lesbienne Auteur: Adrien, Source: Revebebe

    ... naturelle, comme si ma révélation de la veille n’avait pas existé. Nous parlions de sujets insignifiants et, entre les nombreux silences, la conversation tournait en rond. Pour couronner le tout il s’est mis à pleuvoir rendant totalement inintéressante la perspective l’aller se balader.
    
    Je décidai de rentrer chez moi.
    
    — Bon, je vais te laisser, j’ai à faire chez moi, mentis-je.
    — Ah ! Bon… alors… OK !
    
    Elle me suivit jusqu’à la porte d’entrée, nous-nous sommes fait la bise et j’ai commencé à descendre l’escalier.
    
    — Sylvie… attends !
    
    Elle vient vers moi et s’arrêta deux marches au-dessus de celle où je me trouvais.
    
    — Oui ? dis-je en remontant sur la même marche qu’elle.
    — Je ne sais pas comment te demander ça… qu’est ce qui… enfin… comment ça fait ?
    — Pardon ?
    — Oui… enfin… tu vois bien ce que je veux dire ?
    — Non, pas du tout.
    — Je veux dire… c’est comment entre filles ?
    
    Ses grands yeux clairs fixaient les miens.
    
    Je posais ma main sur sa nuque, j’attirai son visage vers le mien. Elle ne résista pas, ferma les yeux et entrouvrit les lèvres. Le temps semblait ralentir. Nous-nous sommes embrassées. Notre baiser n’a dû durer que quelques secondes mais il m’a semblé long, intense et chargé d’émotion. Lorsque nos lèvres se sont séparées, je lui dis simplement :
    
    — C’est comme ça !
    
    Et je suis partie sans me retourner. J’ai repensé à Florence, j’ai repensé à Agnès, je pensais à Valérie…
    
    Je n’eus plus de nouvelle d’elle pendant quelques jours. ...
    ... Puis un soir, en rentrant du boulot, je vis un mot de Betty qui me disait que Valérie avait téléphoné et qu’elle me demandait de la rappeler dès mon retour. Elle avait précisé en majuscules et souligné :
    
    — AT ANY TIME ! Il était presque vingt-trois heures, mais le message était clair et je décrochais le téléphone :
    — Bonsoir Val.
    — Sylvie, c’est toi. J’attendais ton coup de fil.
    — J’avais peur de te réveiller.
    — Pas de risque, depuis ta dernière visite je dors très mal… Je sais qu’il est tard mais j’aimerais qu’on se voie.
    — Je passe demain si tu veux.
    — Non, maintenant.
    — Maintenant ?
    — Oui, si tu veux bien.
    — Stephen n’est pas là ?
    — Non, il ne rentre que la semaine prochaine… Allez viens !
    — OK, je me change et j’arrive.
    
    Il était presque minuit quand je me suis assise dans son canapé. Par la fenêtre je devinai les branches des arbres du parc. C’était la première fois que je les voyais de nuit. Valérie s’assit en face de moi sur le bord d’un fauteuil, elle portait un pyjama en pilou. Je la trouvais belle et attendrissante ; il me semblait bien comprendre ce qu’elle avait en tête mais je gardai le silence. C’est elle qui se lança :
    
    — Tu sais j’ai beaucoup pensé à tout ça depuis l’autre jour.
    — C’est à dire ? C’est quoi « tout ça » ?
    — Écoute, malgré tout ce que je fais quand on se ballade, je n‘ai jamais trompé Stephen… Je veux dire… J’en ai souvent eu envie mais je ne l’ai jamais fait.
    — Oui et… ?
    — Depuis l’autre jour, j’ai… enfin j’y pense sans arrêt. ...
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