1. Valérie


    Datte: 05/06/2021, Catégories: ff, enceinte, intermast, Oral 69, init, confession, Lesbienne Auteur: Adrien, Source: Revebebe

    ... J’appréciais la variété des gens qui s’y trouvaient. En France, je n’aimais pas beaucoup fréquenter les cafés, surtout le soir, mais ici je me sentais bien.
    
    Pour passer le temps j’ouvris mon sac et je pris le courrier me concernant que j’avais retiré de la boîte à lettres en quittant l’immeuble. Sur une des enveloppes, j’avais reconnu l’écriture d’une copine de BTS. En plus des deux feuilles de papier à lettres, elle avait utilisé une carte postale qui montrait la Tour Eiffel.
    
    Je la lisais quand un type de la table voisine me demanda d’une voix avinée :
    
    — You are French, aren’t you ?
    — Yes I am.
    — So is my friend !
    
    Et il me désigna le groupe de personnes qui jouaient aux fléchettes. Je fis semblant de m’y intéresser pendant deux secondes avant de gratifier mon interlocuteur d’un vague sourire et de reprendre ma lecture.
    
    Quelques minutes après, c’est une voix féminine qui m’interrompit.
    
    — Mon copain me dit que vous êtes française, c’est vrai ?
    
    J’étais doublement surprise. D’abord parce qu’en anglais, friend est neutre et que je n’avais pas pensé que mon voisin pouvait me parler d’un-e ami-e. Ensuite en me rendant compte qu’entendre soudain parler français après ces semaines en immersion totale dans la langue de Shakespeare, me faisait plus plaisir que je ne l’aurais imaginé.
    
    — Oui, c’est vrai.
    — De Paris ?
    — Oui, Paris, 16e arrondissement.
    — Ah oui ? Incroyable ! Moi je suis du 15e.
    
    Je l’observais un peu, c’était une jolie brune aux cheveux ...
    ... mi-longs, mince, plus petite que moi. Elle avait un visage fin, mangé par de grands yeux gris-bleus. J’aimais bien sa voix légèrement éraillée qui avait pourtant des intonations presque enfantines. Je compris vite qu’elle prenait le même plaisir que moi à parler français. Je lui proposai de s’asseoir avec à ma table. Elle alla chercher son verre et s’installa avec moi.
    
    La conversation s’engagea. Nous nous sommes très vite tutoyées, l’ambiance du lieu s’y prêtait. Elle s’appelait Valérie, elle avait vingt-sept ans. Elle travaillait à temps partiel dans une maison d’édition et était mariée depuis trois ans à un anglais.
    
    Elle vit la carte postale représentant la Tour Eiffel et me dit que c’était là qu’elle avait rencontré son mari. Elle me désigna un des joueurs de fléchettes : un grand brun qui – voyant qu’on parlait de lui – me salua de loin en souriant et en levant son verre de bière.
    
    À ce moment patron du pub fit retentir la cloche indiquant qu’il fermerait dans un quart d’heure. Ses amis se levèrent pour partir. Valérie était visiblement déçue d’être ainsi interrompue ; elle m’invita chez elle pour le lendemain après-midi.
    
    À mon retour, l’appartement était silencieux. Je vis une faible lueur sous la porte de la chambre de Betty et j’entendis quelques chuchotements. Je pris une douche rapide et je me couchai sans tarder.
    
    À l’heure convenue, j’arrivai devant l’immeuble dont Valérie m’avait donné l’adresse. Typiquement londonien, il ressemblait à celui de Betty mais ...
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