1. 53.4 Le café de Thibault.


    Datte: 29/05/2021, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... Nico.
    
    Aucune nana ne lui avait jamais fait ce que Nico lui avait fait cette nuit. Et dans la tête du jeune pompier, ce sentiment va bien au-delà même des plaisirs purement physiques, dont certains, assez nombreux à vrai dire, inédits et bouleversants pour lui.
    
    Car ce qui l’avait tout particulièrement touché chez Nico, c’était cet entrain, cette énergie, cette volonté évidente, sans tabous, sans réticences, en y mettant tout son corps et son âme, pour le faire jouir.
    
    Et ce, pour la simple et bonne raison que le plus grand plaisir de ce garçon était, à l’évidence, celui de faire plaisir à un garçon. Qu’il s’occupe de lui ou de son pote, son attitude était la même. Donner du plaisir, un plaisir qui n’était pas que mécanique des corps, mais un plaisir parsemé de tendresse ; la profonde douceur de ce garçon rendant le tout explosif.
    
    Tellement explosif qu’il avait ressenti cela malgré son esprit embrumé par les effets du joint, au-delà même de la tempête de sensations nouvelles de expérience inédite si puissante pour lui, de cette première expérience avec un garçon.
    
    Oui, le sexe avec Nico avait été au-delà de toutes ses espérances et ses fantasmes. Un plaisir par ailleurs amplifié par la présence de son pote Jéjé.
    
    Ce n’était pas la première fois qu’il vivait cela, ce frisson, cette proximité, ce contact avec son pote pendant que tous les deux prenaient leur pied : il y avait eu le plan avec les deux nanas quelques semaines plus tôt. Là aussi ça avait été bon. La ...
    ... présence de Jéjé l’avait rendu si bon. Ces caresses entre potes, la main de Jéjé dans ses cheveux, ses regards, son sourire. Tout cet ensemble de petites choses, cette complicité sensuelle qui avaient précipité leurs jouissances.
    
    Mais là, avec ses deux potes, ça avait été d’une bien autre intensité. La dimension « entre mecs » avait donné une toute autre ambiance à la scène. Elle avait autorisé plus de proximité, de complicité, de promiscuité, plus d’audace.
    
    Pour comprendre comment le jeune pompier s’était retrouvé à partager la sexualité de ses deux potes, il faut remonter aux raisons qui l’ont amené à faire le voyage exprès depuis son appart aux Minimes, en pleine nuit, jusqu’à l’appart de la rue de la Colombette.
    
    Et pour ce faire, il faut remonter le temps d’une semaine, heure pour heure, au soir de la finale du tournoi de rugby, après le barbec chez l’entraîneur.
    
    Dimanche 15 juillet 2001, 2h55.
    
    Le barbec chez l’entraîneur avait été l’un de ces moments où l’on se retrouve pour faire la fête, alors que le cafard plane déjà au-dessus des verres et des déconnades.
    
    Bien sûr, tout le monde était heureux d’avoir gagné. Heureux de se retrouver chez le coach pour fêter ça, tous ensemble, troisième mi-temps digne d’une victoire de tournoi toulousain.
    
    Difficile pourtant d’oublier, même en cette soirée de liesse, que dès la rentrée, l’équipe qui avait remporté cette victoire perdrait plusieurs de ses joueurs. Et, avec eux, une partie de son âme.
    
    Il y avait les ...
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