Vas-y Frankie
Datte: 13/05/2018,
Catégories:
exercice,
Humour
Auteur: Lilas, Source: Revebebe
... nerveux…
— Ouais ouais… je sais bien… mais j’ai juste peur de me faire gauler…
— Humpf !
— Pas facile…
— Huuuuummmmpf !
— Tu veux peut-être un coup d’main ?
— FERME-LA, FRANKIE.
— Bah j’proposais mon aide, c’est tout… ça, c’est pas la mort non plus, faut pas déconner…
— HUMMMMPF ! Porte de merde, c’est du blindé triple épaisseur ou quoi ?… Frankie ? Putain Frankie, mais t’es où ? ! Mais il est où ce con ? J’y crois pas, il s’est tiré ! Le sale lâcheur de merde ! Je vais le défoncer, je vais le…
— Surpriiise !
— Rha ! Tu m’as fait peur ! Putain ! … Comment t’es rentré ? !
— La véranda est ouverte.
— Hein ?
— La véranda. Elle est ouverte. Je suis venu t’ouvrir, parce qu’à force de gueuler comme un goret, on va se faire gauler ! Et moi, j’veux pas m’faire gauler !
— … Ouais… euh… c’est vrai, j’aurais peut-être dû vérifier s’y avait quelque chose d’ouvert avant d’entamer la porte de service au pied-de-biche… Bonne idée Frankie. Haaan la vache ! Claque pas la porte comme ça, t’es dingue !
— Bah je sais pas, c’est bizarre… ça a fait comme un courant d’air…
— Grumblegrumble…
— Tu marmonnes quoi ?
— Que les courants d’air dans l’coin y en a plus qu’on le croit ! Allez, avance, la chambre est à l’étage !
— T’es sûr que c’est dans la chambre ?
— La grosse Lulu, elle a une bouche grande comme ça… c’est ce qu’elle a confié à Boubouss, le boulanger. L’aurait mieux fait de se taire, tu peux me croire. Elle pouvait pas savoir qu’elle tomberait sur un zigoto comme moi ...
... dans l’coin, remarque. C’est que je cache vachement bien mon jeu…
— Ouais.
— Ouais quoi ?
— Ouais ouais…
— T’es pas d’accord ?
— C’est bon, allez…
— Non mais vas-y, crache le morceau !
— Ben… tout le monde sait que t’es un vaurien, quoi…
— HEIN !
— Te fâche pas, c’est comme ça, c’est tout… c’est marqué sur ta tronche.
— C’est quoi ton conte à la mords-moi-le-nœud ? De quoi que c’est marqué sur ma tronche ? Tu veux que je te la marque, moi, ta tronche ?
— Pfff…
— Si tu me prends pour un vaurien, pourquoi t’as voulu participer ?
— Ben… pour le fric…
— Ouais, sûr ! L’odeur du fric sentirait la merde que ça titillerait pas plus les pifomètres, va !
— … Puis pour Sophie… Heu… Non mais j’voulais dire que…
— DE QUOI SOPHIE ?
— …
— C’est de MA SŒUR dont tu parles ?
— Nan, nan… une autre Sophie… j’aimerais bien me la taper, c’est tout…
— Et c’est quoi le rapport ?
— Ben… le fric…
— C’est une pute ?
— Mais nooon ! Merde, c’est pas une pute du tout !
— Alors quoi ? Elle aime le fric ?
— Bah sûrement… comme tout l’monde, quoi ! Non mais… j’voudrais m’tirer avec elle… et il nous faut du fric.
— Humhum. Elle habite où ta Sophie ?
— Tu connais pas.
— Ouais… et c’est quoi son nom ?
— Lâche-moi, tonton Georges ! Si tu m’cherches, tu vas m’trouver !
— Hélas je t’ai déjà trouvé, et tu me prends trop pour un con, toi… vas-y mollo avec le sac, tu fais un raffut du diable !… Bon… alors… comme la grosse Lulu descendait souvent en peignoir de ce côté-ci, je parierais que ...