Vas-y Frankie - Histoires de Sexe

Vas-y Frankie

... merde ! Tu me fous les boules avec ton sale regard de travers, là !
— Ouais mais voilà, ben deux mètres, quoi… faut pas s’étonner s’il a des doigts gros comme des saucisses de Toulouse aussi… puis bon, les Blacks, c’est connu…
— Tu marmonnes quoi sur les Blacks ? J’espère que c’est pas ce que je crois, parce qu’il y a un de tes putains de marteau qui va servir dans pas longtemps !
— …
— Ok, c’est cool quand tu la fermes. Alors… Va s’y retrouver dans c’te baraque avec dix pièces au mètre carré, bordel. Comment on fait pour trouver leur putain de chambre ? Y en a 40 000, des chambres !
— Pas mal, celle-là. J’m’y serais bien vu à poil avec la Sophie.
— Tu veux bien ARRÊTER de parler de Sophie ? Je sens que je vais bientôt t’exploser, Frankie !
— Mais j’t’ai dit que c’était pas ta sœur !
— Même ! Tu prononces plus le prénom Sophie ! Tu fais comme s’il était rayé pour toujours de ton vocabulaire ! T’évoques encore une fois le prénom Sophie et ta bite dans la même phrase, j’te défonce !
— Ok, ok…
— Pas là non plus… pfff… le temps presse, maintenant !
— Elle rentre à quelle heure, la Lulu ? J’ai vraiment pas envie d’me faire gauler chez elle, hein…
— Pas avant deux heures. Après son cours de gym où ils font semblant de faire du sport, elle va au burger du coin.
— Dis… bon, j’suis le con d’service, je sais bien mais… y a un truc qui me turlupine.
— Si t’arrêtes pas de parler de pine Frankie, j’te défonce.
— Mais enfin je…
— J’t’aurais prévenu.
— Pas la peine de me ...

... fixer comme ça avec ton marteau, hein ! C’est bon, j’arrête de prononcer le mot « pine », ça te va ?… J’te disais donc… y a un truc qui me… euh… qui me chiffonne.
— Ouais, accouche Frankie.
— Ben… j’me disais… si elle cache tout son fric chez elle… pourquoi qu’elle aurait laissé la véranda ouverte ?
— …
— Non parce que bon, c’est pas un peu bizarre ça ?
— …
— Oui oui, je sais… doit y avoir une explication… tu vas t’empresser de m’enguirlander le cocotier en m’exprimant bien le fond de ta pensée, ce qui prouvera que je suis complètement abruti.
—Tagueule Frankie. Là, je réfléchis.
— …
— Parce que là, tu vois, tu montres que t’es pas si con… Maintenant que j’y pense, la Lulu elle est sortie par la véranda toute la semaine. Je l’ai jamais vue fermer la porte.
— Comment ça se fait ? Elle peut oublier une fois, mais tout le temps ? Elle cherche les emmerdes ou quoi ?
— J’en sais rien. T’as raison, c’est bizarre.
— Aïe ! C’est quoi ça ?
— Ton tournevis.
— Mais ça fait maaal, bordel !
— Désolé, quand j’suis nerveux, je lance des trucs…
— Putaiiiin, ouille !
— Désolé…
— T’es malade ! fous-moi encore un marteau sur le pied et j’te prouve que moi aussi j’peux te défoncer !
— Oulàlà, c’est que tu me ferais presque peur, toi et ton mètre soixante-cinq, hin hin hin.
— Petit mais costaud, sale con ! J’ai super mal aux doigts d’pieds !
— J’t’avais dit que foutre des tongs c’était pas une bonne idée ! Ça donne envie, après ! Envie d’écrabouiller tes doigts de pieds blancs ...