1. Un dimanche d'aéroport


    Datte: 19/05/2021, Catégories: fhh, Collègues / Travail uniforme, ascenseur, douche, double, Auteur: Grafenberg, Source: Revebebe

    ... vendeuses triées sur le volet et pas toujours inaccessibles.
    
    La patrouille commença : nous arpentions le hall principal, au milieu de la foule nerveuse et pressée des voyageurs, cette foule « aéroportuaire » qui me fascinait, multitude bigarrée où tous les destins, toutes les nationalités, toutes les classes sociales se croisent, se bousculent et parfois se confondent sans se connaître dans une promiscuité de circonstance.
    
    Très vite comme à son habitude, Cédric prit ses allures de chasseur, discutant de tout et de rien avec moi mais les sens aux aguets, son regard perçant balayant le hall de droite à gauche et vice-versa. Lorsqu’il tombait sur une belle femme, ce regard se verrouillait instantanément sur elle, ne se contentant pas de se délecter du spectacle : je savais qu’il analysait souvent les suites possibles. Moi, je m’amusais beaucoup de le voir ainsi, et d’écouter les commentaires dont il ponctuait ses analyses ; mais je n’étais pas en reste et observais également les alentours avec néanmoins plus de discrétion et moins de témérité.
    
    Brusquement, Cédric ralentit son pas considérablement, les mâchoires serrées.
    
    — Regarde !
    
    Suivant son regard, le mien atteignit une femme occupée à lire debout un magazine dans un relais-H. Métisse, probablement Antillaise, elle devait avoir un peu plus d’une vingtaine d’années, assez grande et bien élancée. Ses cheveux, noirs, longs, lissés et ramenés en arrière par un serre-tête, descendaient jusqu’au milieu de son dos. ...
    ... Elle portait un petit bustier noir à bretelles qui laissait apparaître de longs bras très légèrement musclés et de jolies épaules parsemées de petits grains de beauté. On pouvait deviner sous le bustier une poitrine de belle dimension et qui n’avait vraiment pas l’air tombante, c’est le moins que l’on puisse dire. Je ne pouvais voir ses jambes, masquées par un pantalon de fine toile noire qui, par contre, révélait un fessier d’une rondeur véritablement insolente, sans pourtant être gros ; mais un œil attentif et expérimenté le devinait sans aucun doute bien dessiné. Sa poitrine attirait le regard, mais ses fesses le capturaient irrémédiablement.
    
    Cédric s’était désormais arrêté de marcher, croisait les bras et faisait mine de surveiller les alentours, protégeant une hypothétique frontière de trafiquants imaginaires. Mais son regard déjà brûlant revenait sans cesse sur la jeune femme. Moi, je me tenais à ses côtés, un peu gêné car j’avais l’impression que tout le monde voyait son manège ; mais en fait, il n’en était rien.
    
    Après un léger soupir, il desserra discrètement ses mâchoires.
    
    — Quel cul ! Putain, mais quel cul ! Tu as vu ?
    
    Comment ne pas voir, en effet ? Son physique détonait à coup sûr dans le décor général, mais apparemment elle ne semblait pas s’en rendre compte : totalement absorbée par sa lecture, elle ne pouvait me voir alors que je me déplaçais lentement sur le côté pour lui faire face et détailler son visage ; des traits fins mais la lèvre supérieure ...
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