1. Initiation aux hommes


    Datte: 13/05/2018, Catégories: hh, hplusag, jeunes, oncletante, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, intermast, Oral hsodo, init, confession, oncle, Gay Auteur: Discrétion et élégance, Source: Revebebe

    ... marcher une jeune adolescente. Cette impression était peut-être suggérée par le CD de Mylène Farmer que je venais d’écouter, « sans contrefaçon, je suis un garçon ».
    
    À bien y regarder, il est vrai que le caractère androgyne de sa silhouette pouvait prêter à confusion. Les hanches et les épaules à peine marquées, la démarche imperceptiblement chaloupée, le teint rosé de sa peau quasi imberbe et cet air de mélancolie permanente avaient quelque chose d’étrange et de féminin qui me rappelait le ou la Séraphîta de Balzac, l’érudition en moins.
    
    Je chassai cette image et oubliai cette impression fugace en me demandant, un peu honteux, comment elle avait pu naître.
    
    Le lendemain matin, je me réveillai avec l’impression d’un rêve étrange. En tournant machinalement ma cuillère dans mon café, je me remémorais les images qui avaient accompagné mon sommeil : un jeune éphèbe dansait nu autour de moi et mon regard suivait les courbes de son dos, les légers renflements de ses fesses, et surtout le balancement de son sexe auréolé une couronne de poils diaphanes. À mesure que les images me revenaient à l’esprit, je tentais de les chasser sans y parvenir vraiment.
    
    La journée à l’étude s’est déroulée normalement, sauf qu’à plusieurs reprises l’image du jeune éphèbe nu de mes rêves m’a taquiné l’esprit, et que petit à petit le visage de mon neveu s’est superposé à celui de cet étrange et androgyne visiteur du soir.
    
    Je trouvai ridicules et indécentes ces pensées et rentrai un peu ...
    ... fâché à Versailles, d’autant plus que ma femme était partie chez sa mère pour quinze jours et que je me trouvais seul avec Loïs.
    
    Au cours du repas, je l’interroge sur ses nouvelles études. Du dessin à la photographie, il me détaille ses activités. Nous parlons de la photographie, qui est la matière qu’il préfère. De Mary Ellen Mark à Claudio Abate en passant par Alain Noques et Karl Lagerfeld, il m’explique avec passion ce qu’il aime chez l’un et préfère chez l’autre. Au fur et à mesure de ses explications, ses yeux brillent sous la frange claire et ses joues veloutées s’empourprent. Je l’écoute et malgré moi, l’image de l’éphèbe ressurgit et se met à danser lascivement autour de nous. Je dois probablement rougir légèrement moi aussi, et à mon grand effarement je sens mon sexe se délover lentement.
    
    Il faut que je chasse ces images, et je cherche un artifice pour changer de conversation quand il me demande :
    
    — J’ai vu dans la bibliothèque que tu avais quelques livres sur la photo, je peux te les emprunter ?
    
    J’avais oublié ces livres que l’on m’avait offerts il y a quelques années. Passent encore les images des Dieux du Stade de François Rousseau et les jeunes filles longilignes et sulfureuses de Bettina Rheims… Mais je revois subitement les rondeurs érotiques des femmes de François Jonvelle…
    
    Sans grande conviction, je bredouille un « oui bien sûr » en me dirigeant vers la cuisine, où j’espère me redonner contenance au prétexte d’y préparer deux cafés.
    
    Je ne sais ...
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