1. La tour infernale


    Datte: 15/05/2021, Catégories: fh, inconnu, Collègues / Travail piscine, ascenseur, amour, Oral pénétratio, fsodo, aliments, Humour sf, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    ... rien, mais fit tomber dans la poubelle la photo du sale type et retira ses lunettes.
    
    — Ah, je comprends… ajouta son amie.
    
    Angélique répondit machinalement au téléphone, remplit ses formulaires de fin de semaine comme une automate.
    
    Sans cesse elle voyait l’homme qu’elle croyait aimer, nu, un doigt enfoncé dans le cul de cette pétasse qui s’agitait sur lui.
    
    À chaque évocation de cette scène, elle faisait une crise de larmes.
    
    Même la mère Tape-dur ne l’ennuyait pas.
    
    Elle ne mangea pas le midi, grignotant juste un biscuit.
    
    377ème. Je le regarde. Il se pose des questions.
    
    Dans une vitrine derrière lui trônaient des trophées :
    
    Des coupes de triathlon, une médaille du marathon de Paris.
    
    Des photos de lui avec des enfants, des vieillards, dans des bidonvilles, tous souriants.
    
    Lui aussi soignant des animaux dans la savane ou dans des refuges.
    
    Par contre pas une photo de lui avec un homme politique ou un banquier.
    
    Des diplômes de laLondon School of Economy et de l’HEDEC, bien encadrés, ornaient les murs.
    
    Sur le bureau trônait le portrait holographique de sa fiancée, top model siliconée au visage déjà retouché par le botox et la chirurgie esthétique, mannequin vedette, future actrice, en train de préparer un album.
    
    Il se demande s’il ne fait pas une connerie. Il tient une relation épistolaire avec un ami imaginaire, ami à qui il livre ses hésitations les plus intimes. Sera-t-il heureux ? L’aime-t-il vraiment, l’aime-t-elle en retour ? Toute ...
    ... cette série de questions qui agitent un futur jeune marié. Même à trente ans, le mariage fait peur ! Surtout à trente ans. Comment le sais-je ? Enfantin, j’ai piraté son ordinateur.
    
    Toutes ses collègues étaient parties depuis deux heures. Angélique s’abrutissait dans le travail. Elle ne voulait pas penser, ne voulait plus penser. Son univers et son avenir disparaissaient.
    
    Elle se retrouvait seule.
    
    Ce n’était pas la première fois qu’elle restait après la fermeture officielle des bureaux, mais jamais si tard.
    
    Les locaux ressemblaient à sa vie : vides et sombres.
    
    À 21 heures 00, elle éteignit son ordinateur, passa son poignet devant le lecteur et appela l’ascenseur.
    
    Elle eut un léger sursaut : un homme s’y trouvait déjà. Il devait venir de l’espace directorial, situé un, ou peut-être même deux étages plus haut.
    
    Un assistant du boss se dit-elle, costume élégant, une barbe naissante, des documents à la main. Presque une tête de plus qu’elle.
    
    Lorsqu’il leva les yeux, elle sentit ses jambes se dérober.
    
    L’inconnu dans l’ascenseur n’était autre que le patron, le grand patron.
    
    Elle connaissait bien évidemment le parcours de cet homme. À peine plus âgé qu’Angélique, il dirigeait l’une des plus florissantes entreprises financières du pays.
    
    — Bonsoir.
    — Bonsoir.
    
    Deux sourires polis échangés, un coup d’œil discret sur l’autre et ils se replongèrent dans leurs réflexions. Elle tentait de se faire petite.
    
    Elle espérait qu’il ne lui demanderait pas des ...
«12...456...19»