1. La tour infernale


    Datte: 15/05/2021, Catégories: fh, inconnu, Collègues / Travail piscine, ascenseur, amour, Oral pénétratio, fsodo, aliments, Humour sf, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    ... son fauteuil, son sac jeté au pied du meuble.
    
    Elle s’étonnait toujours de voir son ordinateur s’éclairer tout seul.
    
    Tandis qu’elle s’asseyait, l’écran et le clavier holographiques se matérialisèrent devant elle.
    
    Elle préférait cet écran aux nouvelles lunettes qui la coupaient de la réalité et de son environnement.
    
    Juste avant que les huit coups de l’horloge ne s’égrènent, elle passait les anneaux de connexion à ses doigts et elle consultait déjà sa messagerie, pianotant sur son clavier immatériel.
    
    Angélique s’occupait du service contentieux de sa boîte, la Gerfaut – placements et conseils financiers.
    
    Essentiellement placements participatifs écoresponsables. Au 376ème se trouvait les grosses têtes du service Recherche et Développement qui évaluaient, proposaient de nouveaux produits. Au 377ème et dernier étage de la tour, le Saint des Saints, le bureau du grand patron. Avec sa terrasse à 360° et même, selon la rumeur, un jacuzzi et une piscine.
    
    Des particuliers plaçaient des fonds dans des entreprises respectant les droits de l’homme, de la planète et de l’environnement. Ils réclamaient en retour des bénéfices. Un équilibre difficile à maîtriser, mais la Gerfaut y parvenait. Le boulot d’Angélique étant de renseigner les déposants ou d’enregistrer leurs récriminations.
    
    — Tu as failli te faire choper par la mère Tape-dur.
    — Oui, j’ai eu chaud.
    
    Elle discutait à voix basse avec Muriel, sa collègue préférée.
    
    — C’est Carl, il a encore fait des ...
    ... facéties quand je me maquillais.
    
    Carl, son compagnon, scénariste et dessinateur de BD.
    
    Elle était selon lui sa muse, son inspiratrice. Ses dessins ne se destinaient pas aux plus jeunes. Angélique en ressentait un certain trouble non dénué de charme en s’imaginant faire rêver des hommes par dessins interposés.
    
    Les jeunes femmes se plongèrent dans leur travail, sous l’œil soupçonneux de la mère Chougnard. Quand elle ne restait pas à son bureau à compulser ses dossiers, elle allait de droite et de gauche, vérifiant de près les travaux effectués par ses subordonnés, tel un pion de collège des temps anciens.
    
    Elle écoutait les conversations téléphoniques, veillait à interrompre les bavardages ; une teigne, en somme. Elle n’accordait aucune liberté aux employées.
    
    Je m’interroge souvent de l’utilité de cette personne acariâtre.
    
    Le midi, elles prirent leur repas à la cantine de l’entreprise. Bien sûr, elles pouvaient aller chez Mac Domino, mais cela les obligeait à sortir et ne leur laissait que peu de temps pour déjeuner.
    
    — J’ai remarqué un fait étonnant : il y a toujours un ascenseur libre quand tu es là.
    — Le hasard.
    — Mouais…
    
    Le soir, elles se quittèrent en se faisant une bise.
    
    Ce soir, il pleut lors de sa sortie. Je fais en sorte qu’elle ne rate pas son métro et qu’elle ne soit pas obligée de rester sous l’averse. J’ai aussi une autre raison, plus sournoise, plus fourbe, de la faire rentrer plus rapidement.
    
    Il lui restait une journée de travail cette ...
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