1. Un alibi crapuleux (1)


    Datte: 14/05/2021, Catégories: Trash, Auteur: Victor_lepieux, Source: Xstory

    Il était trois heures du matin quand on le fit entrer dans la salle d’interrogatoire. Ce ne serait pas long, on avait rondement mené l’enquête. Il ne manquait que ses aveux et l’on pourrait l’envoyer au trou pour longtemps... la seule chose qui m’intriguait un peu est qu’il n’avait pas l’air inquiet. Il savait pourtant qu’il n’était pas là comme témoin, mais comme suspect. Suspect principal même, et d’un assassinat !
    
    J’entrais dans la salle de garde à vue et m’assis en face de lui. À ma gauche, il y avait ma collègue, Sandrine. Elle allait jouer la gentille flic, et moi le méchant flic, je préférais. J’aimais pas ces ordures d’assassins, et leur parler aimablement me rebutait franchement. Quand à Sandrine, elle n’arrivait jamais à se montrer suffisamment agressive, elle avait toujours un peu honte de brusquer nos "clients" c’est à peine si elle ne s’excusait pas après. Et de toute façon, c’était une petite brune d’un mètre soixante avec des couettes, elle n’aurait pas été assez impressionnante pour jouer la méchante. La pièce était spartiate : une table, trois chaises, une lampe et une vidéo-caméra. Pas de distraction possible, on était là pour aller au fond des choses.
    
    « Vous vous appelez Patrick Medville ?
    
    — Mes amis m’appellent juste Pat.
    
    — Vous n’êtes pas avec des amis ici. On est là pour obtenir des faits, alors répondez le plus clairement possible et sans faire le malin.
    
    — C’est bien mon nom alors, Patrick Medville.
    
    — Vous avez soixante-deux ans, ...
    ... vous résidez au 10 rue Pierre Souvestre, Paris 10e.
    
    — C’est tout à fait exact.
    
    — Vous confirmez que vous avez refusé votre droit à un avocat.
    
    — Oui, ça va être réglé en deux minutes, pas la peine d’aller chercher un baveux.
    
    — Vous travaillez pour la société Falarge, dont vous êtes le sous-directeur.
    
    — C’est exact... enfin plus trop maintenant, vous savez pourquoi...
    
    — Quelles étaient vos relations avec la victime ?
    
    — Eh bien, c’était le directeur... et c’était un sale con. Et je suis bien content qu’il soit mort. En plus grâce à ça, c’est moi qui vais passer directeur en chef.
    
    — Vous vous rendez compte que vous venez de nous donner votre mobile ?
    
    — Pour avoir un mobile, il faut être coupable. C’est pas mon cas. Mais si vous voulez une raison supplémentaire pour que je sois content qu’il soit crevé, il y a sa femme... enfin sa veuve, c’est vraiment quelque chose cette poupée. Là, elle va être en deuil, habillée tout en noir, mais elle sera quand même sexy. Parce que je peux vous dire que quand elle vient au bureau en jupe plissée, et avec une chemisette blanche qui laisse voir ses nichons… là, elle est juste trop bandante. Vous savez qu’elle n’a que vingt-huit ans ? Dix ans de moins que lui. Ah, le cochon il devait se régaler ! Ses loches, on ne voit que ça. Enfin non, on voit son cul, vous avez vu sa forme ? C’est un cul fait pour qu’on le fourre… Je peux vous dire que dès que je serais sorti d’ici, je vais tout faire pour me la taper. Et, puisqu’elle ...
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