Luce bourgeoise adultère malgré elle (8) : Le poissonnier piégé par une queue de… poisson.
Datte: 12/05/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Reveevasion, Source: Hds
Résumé des épisodes précédents
Luce Saint-Sauveur, devenue bourgeoise provinciale au prix d'un mariage aux conditions plus que suspectes, se voit entraînée dans une consultation gynécologique inédite qu'elle aborde avec terreur pour en sortir bouleversée par la résurgence d'un plaisir refoulé pendant une quinzaine d'années.
En sortant de chez le médecin, elle se remémore les conditions qui l'ont amenée à se donner, en 1944, à Paul Desmond, espion de la résistance dans la police d'occupation, qui lui a révélé, au péril de sa vie, les conditions dans lesquelles son mari l'avait cruellement trahie.
Libéré mais pas réhabilité, Paul Desmond décède et fait de Luce son exécutrice testamentaire spirituelle en lui demandant d'e réaliser leur vengeance mutuelle en utilisant les armes de la séduction, ce qu'elle entreprend en commençant par jeter le trouble dans le couple du gynécologue Régis de Joncour.
Avec pour première "victime" le quincailler, la "serial seductress" découvre un réel plaisir à accomplir sa mission.
Désemparé par l'habile provocatrice, le boucher goguenard et vantard est humilié.
Le crémier se voit doté d'une cravate de notaire dont les conséquences servent de prétexte à la belle pour corrompre le teinturier à son tour.
8- Le poissonnier piégé par une queue de… poisson.
La cinquième étape de la mission de madame Saint-Sauveur s'annonçait beaucoup plus épicée que les précédentes et un oeil éclairé aurait su déceler un frémissement à peine ...
... perceptible suggéré plutôt que révélé par une démarche un rien alourdie. La musique de ses talons suivait un rythme quelque peu syncopé signalé par un glissement à peine perceptible au moment de frapper le sol, imprimant une amplitude accidentellement élargie aux plissements de sa jupe. La raison de ce changement n'était pas imputable à quelque fardeau excessif mais plutôt le résultat d'une indolence aux allures de sérénité trompeuse. Personne ne pouvait se douter des raisons de l'allure altérée de Luce alors qu'elle se dirigeait vers la poissonnerie.
Lorsqu'elle poussa la porte du magasin elle fut accueillie par la seule Yvette, l'épouse de Léon Poulardon. Ce dernier jouissait d'un statut particulièrement avantageux dans les potins de la ville où il tenait le rôle, envié par la gent masculine, du Don Juan de service. Certaines femmes se vantaient même de figurer dans le catalogue de ses conquêtes qui circulait aussi bien dans les causeries persifleuses de salon de thé que dans les apartés sournois et chuchotés de l'église. La poissonnière était une grande brune peinturlurée, coiffée d'un chignon prétentieux, aux allures de gitane décharnée dont la vanité et la stupidité protégeaient les frasques de son époux du moindre soupçon conjugal.
Madame Saint-Sauveur, en feignant une certaine indifférence, jeta un regard panoramique à l'étalage de poissons pour remarquer l'absence de soles.
- Oh ! Madame Poulardon, vous n'avez pas de soles ?
- Mon mari les a réservées pour sa ...