Mailez-vous de vos affaires... - Histoires de Sexe

Mailez-vous de vos affaires...

... adressé la parole. Il t’aurait regardé avec des yeux ronds ! Non pas de Val ou plutôt tu le connais très bien. C’est Pascal.
— Hein ?
— Eh oui. Attends de savoir le fin mot de l’histoire.
— C’est pas possible !
— Je le connais depuis quelque temps déjà. Nous nous sommes rencontrés au pot d’anniversaire le mois dernier. J’ai flashé sur lui et réciproquement. On a commencé à se voir et à baiser, de plus en plus fort. J’adorais ces coups en douce. Je jouissais comme jamais et j’espérais qu’il allait te quitter pour moi mais quelque chose n’allait pas. Il pensait encore à toi. Il culpabilisait. Il aurait voulu que tu te décoinces un peu mais sans savoir comment. Dans le fond, il m’aimait par défaut. Parce que je lui apportais des plaisirs que tu n’imaginais même pas. Ça a failli tout gâcher : la jalousie me bouffait. Je te détestais de l’accaparer encore alors que moi je pouvais réaliser ses phantasmes les plus chauds. Finalement, on allait rompre par ta faute quand j’ai eu l’idée de ce petit scénario pour tester tes envies. Il y a pas mal de femmes qui n’explorent pas leur plaisir faute d’occasion ou par peur de l’inconnu. Tu en faisais partie. J’ai pensé qu’en te manipulant un peu, on pourrait trouver un terrain d’entente puisqu’il ne voulait pas t’oublier.

Le phantasme de Françoise s’écroulait. Une vague de déception et de rage de s’être fait rouler, baiser au propre comme au figuré la traversa. Mais aussitôt après, elle eut l’intime conviction d’avoir détruit son ancien personnage, qu’elle jugeait maintenant ennuyeux et terne, et d’avoir construit une nouvelle Françoise, libérée de ses pudeurs, ayant goûté à des plaisirs défendus. Elle était sortie d’un quotidien sans intérêt pour une aventure un peu extraordinaire. Elle se sentait mieux.

Elle s’allongea et se détendit, prit la main de Christine et la posa sur son sexe.

— C’est vrai. Je sens que je vais encore explorer pas mal de temps. Branle-moi ma chérie.