1. Histoire des libertines (39) : des femmes libres sous la Révolution


    Datte: 07/05/2021, Catégories: A dormir debout, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... le vieux marquis Doublet de Persan, qui se ruine pour elle. À Naples, elle se trouve en compagnie d'un castrat italien, Giusto Fernando Tenducci, qui lui fait miroiter une carrière de cantatrice.
    
    UNE AMAZONE DE LA REVOLUTION
    
    Elle rejoint la France le 11 mai 1789. Afin de ne pas manquer les événements de la Révolution française, elle s'installe à Versailles et fréquente assidûment les tribunes de l'Assemblée. Elle est alors la seule femme dans les tribunes. Elle a trois costumes : un blanc, un rouge et un noir. Ses ennemis la décrivent toujours vêtue de rouge, telle une bacchante sanguinaire.
    
    Si elle est à Versailles lors des journées des 5 et 6 octobre 1789, elle n’y participe pas.
    
    Anne-Josèphe suit l'Assemblée et s'installe à Paris. Elle y tient salon, où se retrouvent Sieyès, Camille Desmoulins, Pétion, Brissot, Fabre d'Églantine ou encore Saint-Just. Elle se lie au mathématicien Charles-Gilbert Romme. Ses amis la surnomment « la Belle Liégeoise ».
    
    Pourvue d’un physique agréable, elle acquiert une réputation sulfureuse de demi-mondaine, se faisant entretenir pour subvenir à ses besoins.
    
    UNE REPUTATION DE FEMME SULFUREUSE
    
    Elle devient la cible des contre-révolutionnaires. Le journaliste royaliste satirique Louis René Quentin de Richebourg de Champcenetz la surnomme « Théroigne de Méricourt » transformant son nom en prénom et déformant son village natal Marcourt en Méricourt. Dans les « Actes des Apôtres », le journaliste l'accouple à un député de ...
    ... l'Assemblée nommé Populus et en fait la catin du peuple.
    
    La campagne de calomnies est si bien orchestrée qu'en 1791, sa réputation de femme sulfureuse est établie. L'auteur d'un ouvrage érotique, dans la deuxième édition du « Catéchisme libertin », publiée en 1791, ajoute la mention: « par Mlle Théroigne »
    
    EXIL ET RETOUR
    
    Suite aux journées d’octobre 1789, une instruction est ouverte, citant Théroigne de Mericourt à comparaître. Théroigne de Méricourt quitte Paris et se réfugie à Liège. Elle est enlevée par un groupe d'émigrés qui la livrent aux Autrichiens. Ceux-ci l'enferment dans la forteresse de Kufstein (Tyrol). Le gouvernement français négocie auprès de l'empereur Léopold II sa mise en liberté qu'il lui accorde, en juillet 1791. Cette séquestration accroît sa popularité à Paris, où elle se retrouve à la fin de l'année 1791
    
    L’AGRESSION DES TRICOTEUSES
    
    Théroigne de Méricourt participe au 10 août 1792, les royalistes l’accusant d’être responsable de la mort du polémiste royaliste François-Louis Suleau.
    
    Théroigne de Méricourt demande l’égalité politique pour les femmes et le droit de porter les armes.
    
    Le 13 mai 1793, à l'Assemblée nationale, accusée de soutenir Brissot, chef de file des Girondins, elle est prise à partie par des « tricoteuses », qui la traitent de brissotine, de girondine, la dénudent et la fessent publiquement.
    
    ELLE ECHAPPE A LA GUILLOTINE MAIS PASSERA 23 ANS INCARCEREE !
    
    L'humiliation de cette agression serait à l'origine de sa folie et ...
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