Vie de château
Datte: 11/05/2018,
Catégories:
fh,
inconnu,
vacances,
amour,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
intermast,
Oral
pénétratio,
double,
Partouze / Groupe
jeu,
portrait,
Humour
historiqu,
fantastiq,
Auteur: MarcK, Source: Revebebe
... imberbe, elle portant avec une courte jupe Seventie’s, des bottes presque cuissardes et un haut vaporeux qui cachait très peu une anatomie généreuse. Tout proclamait « Paix et amour ». Par jeu, je les surnommai aussitôt Ken et Barbella.
Dans le groupe qui commençait à s’impatienter, une femme riait sans retenue pour exhiber son bonheur tandis que son homme, en frôlant une mèche décolorée et en lui glissant à l’oreille quelques mots sans doute salaces, veillait par un regard en biais à ce que tous les présents puissent contempler sa propre félicité. Une autre, plus jeune – la vingtaine tout au plus – serrait convulsivement ses bras autour de son compagnon, lequel jetait alentour un regard vague de mâle dominant plus fier qu’exhibitionniste. Au final, il émanait de ces deux-là un ennui véritable, comme s’ils portaient, en dépit de leur jeune âge et d’une union nécessairement récente, le poids de la routine.
Ken et Barbella se situaient aux antipodes de ces deux couples. Amoureux comme au premier jour, je constatai immédiatement que leur passion n’avait rien d’un masque. Toutefois retenue comme un volcan sur le point d’exploser, elle mêlait paradoxalement provocation et insensibilité au reste du monde.
Survinrent deux jeunes femmes, l’une aussi ronde et blonde dans un tailleur strict que l’autre était fine, brune et vêtue d’une cotonnade ample et aérienne. Elles se présentèrent comme nos guides pour la visite du château et détournèrent un moment mon attention. La ...
... diversion ne dura guère cependant : la première, graine de chef d’entreprise, prit la parole et ne la céda plus tandis que sa compagne se contentait de sourire aux enfants en leur indiquant un doigt sur la bouche qu’il fallait se taire pendant que la dame parlait. Le jeune public obéit par convention et pour plaire à la tendre et jolie accompagnatrice. Je me surpris à compter les secondes de leur résistance et de leur attention polie pour les platitudes que débitait notre guide.
Le ton monocorde dont elle usait aurait suffi à m’endormir si son discours n’avait été agrémenté de fautes de français et de quelques aberrations historiques. Cela sentait l’apprenti, voire l’amateur. Vantant avec insistance le patronage d’une municipalité qui, en ouvrant au public ce lieu défiguré, avait suffisamment dépensé et tenait à le faire savoir, le texte appris et débité par cœur trahissait la volonté d’économiser d’un guide compétent. Sa prestation laborieuse faisait peine à voir et j’en vins à me demander quel intérêt passionné Richard avait bien pu y trouver.
Après un dernier rappel d’une chronologie aléatoire, sur son invitation, le groupe s’ébranla comme un seul homme en direction du bâtiment. Je traînais délibérément les pieds dans la poussière avant de gagner à la queue le vestibule ; le lointain écho de son babillage me suffisait amplement. Je m’aperçus toutefois qu’il y avait dans le groupe encore moins pressé que moi. Barbella retint par la manche Ken lorsque le groupe entra dans le ...