Le Con, la Brune et l'Étudiant
Datte: 12/04/2021,
Catégories:
fh,
fhh,
jeunes,
hplusag,
jalousie,
double,
fsodo,
Auteur: Xavier2, Source: Revebebe
... un soir à Ghardaïa, après une journée de bus depuis Alger. On a l’adresse d’un type qui fait hôtel dans sa grande maison. Il nous invite à prendre un thé dans son salon. Je suis flatté par son accueil. J’accepte. Il est face à nous, à moitié allongé sur de grands coussins, très volubile. Nous dit qu’il aime beaucoup la France, les Françaises surtout. Qu’il a une petite amie à Marseille. Il devient égrillard, lourd même, à donner des détails sur la manière dont il la baise. Un con, comme on en rencontre parfois dans les bars.
J’étais gêné, pas pour moi, mais pour Paloma. Je me suis tourné vers elle. Et là, je l’ai vue. Elle le regardait fixement, comme hypnotisée, respirait fort. J’ai compris que c’était pour elle que ce type parlait de cul, en la regardant lui aussi, qu’il avait flairé la bonne affaire, le coup d’un soir, et que moi je n’existais plus pour eux. J’ai craqué. Ce type représentait pour moi tous les hommes qui l’avaient baisée, Gilles et les suivants. Il leur ressemblait, était l’un d’eux, et allait payer pour tous.
Pas facile de frapper un type à moitié allongé. Il a pris ma droite, mais l’a accompagnée en se jetant en arrière dans ses coussins, et a appelé au secours. Des employés de sa maison d’hôte sont arrivés, et nous ont jetés dehors. J’ai pris des coups, j’en ai donné. Je saignais de la bouche, j’avais mal à une main. J’entendais Paloma pleurer derrière moi dans la nuit pendant qu’on cherchait un hôtel. On est revenus à Alger le lendemain. Le voyage ...
... en bus a été interminable. Le reste de la semaine aussi. On a fait l’amour, mais je n’étais plus là. Je l’avais vue, j’avais vu son visage quand elle avait envie d’un homme. Et je savais que je ne pourrais jamais l’oublier.
Quand on est rentrés, on n’a pas arrêté tout de suite. Elle traversait la France en train pour venir me voir. Sans doute pour se faire pardonner l’histoire de Ghardaïa. Mais dans ma tête, c’était terminé. Deux mois après l’Algérie, j’ai rencontré une fille normale, saine, en qui je pouvais avoir confiance. Et j’ai dit à Paloma que c’était fini.
Voilà. C’est tout. J’ai des nouvelles d’elle, de temps à autre, puisqu’on a gardé des amis communs. Je sais qu’elle vit à Bordeaux, avec le même homme depuis des années, qu’ils ont trois enfants. Un ami m’a dit l’avoir croisée dans une rue, elle conduisait une Espace avec ses trois enfants à bord. C’était l’incarnation du bonheur, pour elle, quand on était ensemble : une Espace avec plein d’enfants. Ça me faisait rire, elle me disait que j’étais un idiot, que je comprendrai plus tard. Elle l’a eu, son rêve. Pas avec moi, mais elle l’a eu quand même. Alors, j’espère qu’elle est heureuse, c’était vraiment une fille bien, elle le mérite.
J’espère surtout qu’elle a trouvé la paix, qu’elle n’a plus ces espèces de pulsions sexuelles qui ont tout cassé entre nous. Quand cet ami m’a parlé de Paloma en Espace, ça m’a fait plaisir pour elle, bien sûr. Mais en même temps, une brûlure au coin du ventre. Très longtemps ...