1. Le Con, la Brune et l'Étudiant


    Datte: 12/04/2021, Catégories: fh, fhh, jeunes, hplusag, jalousie, double, fsodo, Auteur: Xavier2, Source: Revebebe

    ... après notre rupture, j’ai continué à rêver d’elle. Impossible de la chasser, c’était inconscient, je ne savais jamais quand ça allait se produire. Je m’endormais, même avec une fille à côté de moi. Et elle revenait dans ma nuit. Elle était là. En voyage aussi. Chaque fois que j’étais dans un bel endroit, ou que je voyais quelque chose de particulier, c’était à elle que je pensais. Je me demandais ce qu’elle en aurait dit, si on avait été d’accord.
    
    Ça a fini par me passer, quand j’ai rencontré ma femme. Je ne m’en suis même pas aperçu. C’est au bout de six mois, un an peut-être, que j’ai réalisé qu’elle n’était plus revenue dans mes rêves. Ça m’a soulagé, libéré même. C’est revenu il y a quelques années. C’est bête, hein ? Je ne pense jamais à elle dans la journée. J’ai ma vie, j’aime ma femme. Paloma, c’est très loin maintenant. Mais elle revient de temps en temps dans mes rêves, sans s’annoncer. Et le matin, je suis heureux qu’elle soit revenue me voir.
    
    Ah si, autre chose. Trois ou quatre ans après notre rupture, j’ai un coup de blues un été. Je me dis que je suis peut-être passé à côté de la femme de ma vie. Je prends ma voiture, vais à San-Sebastian. Je longe la plage à pied, me dis qu’elle y est peut-être, crois plein de fois la reconnaître. Après, je monte à la maison de ses parents. Elle n’est pas là, mais sa mère me reconnaît, m’ouvre la porte. On parle un peu. Et à un moment, elle a une phrase terrible :
    
    — De toute manière, ma fille est moins belle ...
    ... aujourd’hui, vous aussi d’ailleurs. Alors, ne regrettez rien : vous avez eu le meilleur l’un de l’autre.
    
    Un peu raide, non ? Elle devait être aigrie, cette femme. Parce que je suis certain que Paloma était toujours aussi belle. Vous l’avez vue récemment ? Elle est comment ?
    
    J’ai mal démarré dans ma vie. Ma vie de femme, je veux dire. C’est facile d’être lucide, des années après. Sur le moment, on ne sent rend pas compte. J’étais plutôt solitaire, enfant. Je lisais beaucoup. Quand mes parents sortaient, j’allais piocher dans leurs livres. Vers douze ans, je suis tombée sur une scène de sexe. Je me souviens d’une bouffée de chaleur en moi. À partir de là, j’ai épluché toute leur bibliothèque, surtout les livres rangés en haut. Je cherchais les passages qui décrivaient l’orgasme féminin. Je m’en délectais, il me tardait de connaître les mêmes émois que les femmes qui faisaient l’amour dans ces livres.
    
    Ça m’a donné un goût précoce pour la sexualité. Ma virginité, je m’en suis débarrassée à quinze ans, avec le premier garçon convenable que j’avais trouvé. Déception. Pas désagréable, mais rien à voir avec ce que j’avais lu : pas de montée vers le plaisir, pas de vague qui déferle. Je ne m’en suis pas inquiétée. Je me disais que ça viendrait. Ça n’est jamais venu. Ni avec ce garçon quand on a recommencé, ni avec les autres. Est alors née en moi une immense crainte : et si j’étais frigide ?
    
    Cette question, elle me poursuivait, me terrifiait, revenait chaque fois que j’avais fait ...
«12...789...20»