Le Con, la Brune et l'Étudiant
Datte: 12/04/2021,
Catégories:
fh,
fhh,
jeunes,
hplusag,
jalousie,
double,
fsodo,
Auteur: Xavier2, Source: Revebebe
... d’heure, dans son arrière-boutique. J’ai consulté un psy, sans le dire à Xavier. Il m’a demandé si mon père manquait d’autorité, si mes relations sexuelles avec Xavier me satisfaisaient. Des conneries. Bien sûr qu’elles me satisfaisaient. J’ai arrêté au bout de deux séances. Tout ce qu’il aurait pu me dire, je le savais : Gilles, ce schéma sexuel qu’il avait inoculé en moi en m’apprenant le plaisir, et que je reproduisais.
Xavier me trompait. Je l’acceptais. Je suppose qu’il en avait besoin, que c’était sa manière de m’attendre. J’aurais dû lui demander de me faire un bébé. J’avais envie d’un enfant de lui. Et ça m’aurait peut-être de devenir enfin la femme que je rêvais d’être pour lui, de me débarrasser de ce mal qui me rongeait et nous menaçait. Je n’ai pas osé. Un enfant, ça ne peut être un remède. Si j’avais recommencé ensuite, ça aurait été encore pire.
Xavier a terminé Sciences-Po. Il a pris son premier poste, en province. Je suis restée à Paris préparer mon agrégation. J’allais le voir le plus souvent possible. Et je l’appelais tous les soirs, pour lui montrer qu’il n’avait rien à craindre. Depuis presque deux ans, je n’avais pas rechuté. Je comptais les jours, me disais que peut-être… Faux espoir. Un autre homme, lors d’une semaine de vacances en Algérie. Il ne s’est rien passé. Mais Xavier m’a vue quand cet homme me parlait, il a vu l’autre femme qui était en moi. Sa réaction a été violente. Pas contre moi, contre cet homme. Mais quand il l’a frappé, j’ai ...
... compris que c’était moi sur qui il aurait voulu cogner, et que quelque chose s’était cassé entre nous, définitivement.
Il m’a quittée deux mois plus tard. Il avait rencontré une fille. Ses mots m’ont brûlée au fer rouge. Je lui ai demandé s’il l’aimait plus que moi, la désirait plus que moi. Il m’a répondu non, mais qu’elle était normale, elle…
Après Xavier, j’ai fait n’importe quoi. C’est facile pour une fille. Je voulais me salir, me punir. Heureusement, Laurent est arrivé. Je ne sais pas où j’en serais aujourd’hui si je ne l’avais pas rencontré. Il m’a fallu encore un peu de temps pour guérir. Mais à Laurent, je ne disais rien. Puis, c’est passé, pour de bon. J’en étais émerveillée, j’en rendais grâce à Laurent. En fait, j’avais vieilli, physiquement. J’avais passé la trentaine, perdu mon aspect « Lolita ». À quinze ans. Je n’avais pas les atouts qui des filles plaisaient aux garçons : je n’étais pas blonde, n’avais pas les yeux bleus, ni de gros seins. Plutôt que de chercher vainement à les imiter, j’ai renforcé mon côté juvénile, presque androgyne : jean serré, ballerines, pas de soutien-gorge, chemisier ouvert, cheveux courts. Les garçons ne me regardaient pas beaucoup plus. Les hommes plus âgés, si. Ça me rassurait. Je n’y voyais pas danger : ils étaient vieux, mariés. Pourtant, c’était dangereux, destructeur. Mais je ne l’ai compris que bien plus tard, quand ils ont cessé de me regarder. Là, enfin, j’ai trouvé la paix. Mais Xavier n’était plus là.
J’ai trois ...